Un récent rapport de la Bourse des matières premières « Kaspiy » révèle que le Kazakhstan détient entre 25 et 33 milliards de tonnes de charbon exploitables, soit des réserves couvrant jusqu’à 300 ans de consommation. Ce constat conforte la place centrale du charbon dans son équilibre énergétique.
Le charbon, un atout quantitatif stratégique pour le Kazakhstan
Avec ses 25 à 33 milliards de tonnes de charbon, le Kazakhstan détient une dotation nationale qui assure une autonomie énergétique estimée à 200 à 300 ans au rythme actuel de consommation, annonce la Bourse de matières premières « Kaspiy » dans sa dernière note analytique. Ces chiffres placent le pays parmi les poids lourds mondiaux du secteur charbonnier, conférant à son économie une stabilité de long terme souvent enviée dans un contexte d’incertitudes géopolitiques.
Le charbon représente environ 50 % de la consommation d’énergie primaire du pays et alimente près de 80 % de la production de chaleur. Sur le plan économique, la filière contribue entre 0,7% et 1,1% au PIB et emploie environ 33.000 personnes, soit 0,5% de la population active. Ces données confirment le rôle structurel du charbon dans la dynamique sociale et économique du pays.
Le charbon, entre transition et pérennité
Bien que progressivement concurrencé par les énergies renouvelables et la chimie du charbon naissante, le secteur conservera une importance marquée au moins pour les 15 à 20 prochaines années, estiment les analystes. La modernisation des infrastructures énergétiques, pour l’instant marquée par une forte dépendance aux centrales classiques, exige une approche mesurée de la transition énergétique.
Le charbon de chauffage — socialement sensible — est soumis à un contrôle rigoureux, avec des prix variant selon les régions entre 8.000 et 26.000 tenges par tonne, tandis que le tarif moyen pour le secteur énergétique était de 17.676 tenges en septembre 2024, soit une hausse de 9,8% par rapport à 2023.
Sur le marché de gros, au premier semestre 2025, la demande (1,095 million de tonnes) a largement dépassé l’offre (543.000 tonnes), malgré une activité soutenue sur la plateforme (plus de 290.000 tonnes échangées) — preuve que les mécanismes de bourse participent à la transparence et à la régulation des prix.