Santé maternelle et infantile : le Kazakhstan enregistre des progrès encourageants
mère, enfant, santé

Le Kazakhstan franchit une nouvelle étape dans l’amélioration de son système de santé, avec des résultats particulièrement prometteurs pour les mères et les enfants. D’après les données présentées ce 5 août 2025 par la ministre de la Santé Akmaral Alnazarova, la mortalité maternelle a reculé de 12 % en 2024, tandis que la mortalité infantile a diminué de 11 %. Pour la seule période de janvier à juin 2025, les chiffres enregistrent une baisse respective de 10 % et 26 %.

La santé des mères et des enfants au centre de diverses réformes

Ce redressement s’explique par une série d’actions structurelles mises en œuvre ces deux dernières années. La révision des protocoles cliniques en obstétrique et en pédiatrie a permis de mieux encadrer les soins dispensés, notamment dans les maternités et les centres de santé primaire. Dans le même temps, les tarifs des actes médicaux liés à l’accouchement, aux interventions chirurgicales et aux soins néonataux ont été revalorisés, facilitant l’accès aux médicaments spécialisés et incitant les praticiens à exercer dans les zones moins dotées.

Les résultats sont d’autant plus significatifs qu’ils s’accompagnent d’innovations concrètes. Des techniques chirurgicales conservatrices ont été intégrées dans les établissements hospitaliers pour réduire les complications post-opératoires. La prise en charge postnatale a été étendue, avec un meilleur suivi des patientes dans les semaines suivant l’accouchement. La médecine d’urgence, notamment via les services d’aviation médicale, a atteint un taux de survie de 96 % chez les patientes transportées, ce qui démontre une amélioration notable de la réactivité du système.

Par ailleurs, le projet national Analar Saulygy a marqué un tournant en matière de prévention. L’accompagnement à la grossesse, les dépistages prénatals élargis et l’accès au diagnostic fœtal permettent d’intervenir plus tôt dans le processus de développement de l’enfant. Des unités médicales ont été ouvertes pour soutenir les femmes enceintes issues des régions éloignées, évitant ainsi les déplacements de dernière minute dans des conditions précaires.

Former plus de professionnels de santé pour améliorer les soins

La transformation numérique du système de santé s’est également accélérée. Chaque enfant dispose désormais d’un passeport de santé électronique, utilisé dès son admission à la crèche ou à l’école. Les femmes enceintes reçoivent automatiquement des rappels numériques pour leurs examens médicaux. Ces outils, simples mais efficaces, favorisent une meilleure coordination entre patientes et soignants et renforcent la continuité des soins dès les premières semaines de vie.

L’un des défis persistants, celui de la pénurie de personnel, a fait l’objet d’une attention particulière. La formation en pédiatrie a repris, avec plus de 160 diplômés chaque année. Les jeunes médecins, notamment ceux qui s’engagent dans les zones rurales, bénéficient désormais d’un soutien financier renforcé, incluant des primes pouvant atteindre 8,5 millions de tenge. Ces mesures ont permis une réduction de 25 % des tensions sur le personnel médical, tout en renforçant la qualité des soins.

 

Par Païsiy Ukhanov
Le 08/05/2025

Newsletter

Pour rester informé des actualités de l’Asie centrale