Chine-Ouzbékistan : bientôt un fonds d’investissement « vert », doté de 500 millions de dollars
Chine-Ouzbékistan : bientôt un fonds d’investissement « vert », doté de 500 millions de dollars

Le 30 juillet 2025, des autorités chinoises ont proposé la création d’un fonds d’investissement de 500 millions de dollars destiné à soutenir des projets écologiques en Ouzbékistan. Ce fonds pourrait ouvrir une nouvelle ère de coopération sino‑ouzbèke, notamment dans la formation de spécialistes. Le contexte est posé, l’idée germe sans encore expliciter les modalités exactes ni les implications stratégiques.

Un fonds d’investissement vert, levier concret de coopération Chine‑Ouzbékistan

Lors de la réunion du 29 juillet 2025 entre des représentants d’entreprises chinoises et Omonullo Nasritdinxodjaev, premier vice‑ministre minier ouzbek, il a été proposé de créer un fonds d’investissement de 500 millions de dollars dédié aux projets « verts » ou à l’exploitation de « minéraux verts ». L’objectif est d’accroître les investissements verts dans un pays où la Chine est déjà le principal investisseur étranger (plus de 16.600 entreprises actives). Ce fonds s’inscrit dans une logique de développement durable et d’alignement avec les standards internationaux.

Un cadre global : standards environnementaux, recherche et outils de financement verts

La proposition inclut non seulement le financement, mais également la mise en place de groupes d’experts, la co‑recherche et l’harmonisation des normes environnementales entre les deux pays. Le plan prévoit aussi l’élargissement d’outils de financement vert, ce qui suggère l’introduction de mécanismes tels que les obligations vertes ou les prêts à impact environnemental.

La formation des spécialistes ouzbeks au cœur du dispositif du fonds

Il est expressément prévu que la Chine participe à la formation de personnel qualifié dans la finance verte et dans la gestion de projets écologiques. Par ailleurs, l’Ouzbékistan mène déjà des initiatives nationales : par exemple, le projet de formation de 4.000 jeunes ruraux aux compétences vertes (énergie renouvelable et agriculture climato‑intelligente), lancé avec l’UNDP, illustre une stratégie de montée en compétences locales.

Deux projets démontrent l’ampleur de la coopération en marche : un parc éolien de 500 MW dans la région de Bukhara (China Energy International Group) et un futur complexe de stockage d’énergie de 100 MW à Tachkent, auxquels pourraient contribuer le fonds proposé. Ces initiatives s’inscrivent dans la stratégie ouzbèke (transition verte, hausse de la part des renouvelables à 50‑54 % d’ici 2030) et confirment une volonté partagée de faire monter en compétences les jeunes professionnels du domaine écologique.

Par Païsiy Ukhanov
Le 07/30/2025

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