L’Ouzbékistan a officiellement lancé, le 8 juillet 2025, sa préparation pour les Jeux olympiques de 2028. Cet engagement, porté par le président Shavkat Mirziyoyev, concrétise une ambition peu commune dans la région : transformer les récents succès parisiens en un véritable « Nouvel Ouzbékistan » sportif, en misant sur un dispositif structuré et des investissements massifs.
Jeux olympiques de 2028 : l’Ouzbékistan dégaine des dispositions ambitieuses
Le décret présidentiel PP‑221 signé le 8 juillet 2025 établit dix priorités stratégiques : hiérarchisation des disciplines (prioritaires, prometteuses, émergentes), détection transparente des jeunes talents et création d’un système national d’entraînement inspiré des meilleures pratiques internationales. Quatorze antennes régionales du Comité national olympique ont été mises en place, dirigées par les gouverneurs, épaulés par des spécialistes du ministère des Sports.
Gare à la stratégie thématique
Sous-financée, la préparation oublieuse ? Pas cette fois : la réforme comporte un plan trois volets—écoles-collèges intégrés à partir de 2026 : le Centre républicain olympique et paralympique formera les élèves de 8ᵉ à 11ᵉ classe et en première/deuxième année de collège, financé par l’État, doté de bourses du ministère, et libre d’exploitation des installations de lu Villge olympique.
Des mesures incitatives pour booster performances et infrastructures
L’Ouzbékistan double ses investissements sportifs : le budget est passé de 1,5 à 3.000 milliards de soms (≈ 230 millions d’euros), avec 300 milliards supplémentaires dédiés aux athlètes de haut niveau. Les entraîneurs bénéficient d’une prime équivalente à 10% de la dotation de leurs athlètes, une première incitation directe au succès.
Le décret prévoit par ailleurs une exonération fiscale pour les équipements sportifs non produits localement et une suspension de droits de douane, une stratégie proactive pour moderniser les installations sans grever le budget
Repérage et formation : un nouveau vivier olympique
La compétition « Sommets olympiques du Nouvel Ouzbékistan » se déploiera en trois phases, se concluant avec une « Olympiade présidentielle » annuelle au Village olympique : les meilleurs intégreront directement les centres de haute pnferformance.
Les clubs privés intégrés au système national
Pour la première fois, les clubs privés seront admis dans le circuit officiel. Les athlètes performants y accéderont aux sélections nationales, créant un pont inédit entre amateurisme et haute compétition. Cent un nouveaux équipements sportifs ont été construits et soixante‑sept modernisés en quatre ans. Par ailleurs, les structures régionales bénéficieront d’un soutien renforcé aux fédérations locales grâce à un plan d’infrastructures engagé.
Gestion transparente des fédérations et lutte contre la corruption
Enfin, le président Mirziyoyev a ordonné la réforme des fédérations et des structures régionales, avec une attention particulière portée sur la transparence et l’éradication des pratiques opaques dans la gouvernance sportive.
Exemples concrets pour sortir de la posture générale
Des bonus : bourse accrue aux jeunes athlètes, accès gratuit au Village olympique, intégration directe dans les centres d’excellence.
Des formations : entraîneurs rémunérés à la performance, avec primes de 10 % des résultats.
Des débouchés académiques : accès sans concours aux écoles militaires pour les médaillés internationaux.
Des infrastructures : 101 chantiers, stade, piscine, piste, modernisation en cours.
Des relais régionaux : gouverneurs coordonnent les clubs, comités locaux et antennes du Comité olympique national.
Ces initiatives concrètes trouvent un écho dans l’orientation stratégique décidée par Tachkent. En misant sur les territoires, les primes au mérite, les structures éducatives intégrées, l’Ouzbékistan trace une voie unique : un programme olympique complet, dont l’objectif dépasse largement Los Angeles 2028. Pas de rhétorique déplacée, mais du pragmatisme efficient.