Tennis : après son succès à Halle, Bublik peut-il créer la surprise à Wimbledon 2025 ?
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Il pleure, il explose, il dérange. En quelques jours, Alexander Bublik a battu Sinner, dompté Medvedev et décroché Halle. Prochaine étape : Wimbledon. Mais cette fois, l’attente n’est plus une surprise.

De la poussière rouge de Roland à l’herbe parfaite de Halle, le Kazakh trace sa route. En ne changeant rien. Ou presque.

Une revanche symbolique contre Sinner

Il n’a pas la mémoire courte. Deux semaines après s’être fait étriller par Jannik Sinner en quart de finale à Roland-Garros, Bublik a rendu la pareille. Même adversaire, autre décor. Sur le gazon de Halle, sa surface de prédilection, il a dominé le numéro 1 mondial sans trembler, à nouveau en quart de finale. Pas besoin de longs échanges ou de batailles mentales. Juste ses armes habituelles : service supersonique, volée imprévisible, relâchement contrôlé. Cette victoire a tout déclenché. Confiance, adrénaline, liberté.

Et en finale, c’est Daniil Medvedev qui est tombé. Encore une montagne, encore une barrière mentale. Avant ce dimanche 22 juin, Bublik n’avait jamais battu le Russe. Zéro sur sept. Et pourtant, sur l’herbe d’Halle, il a offert un récital : 6-3, 7-6(4), onze aces, 70 % de premières balles, 79 % de points gagnés derrière sa première. À 27 ans, le Kazakh n’avait jamais semblé aussi serein, aussi maître de lui. « J’étais à deux doigts d’abandonner après Wimbledon. Et là… je n’ai pas de mots », a-t-il soufflé, ému.

Wimbledon 2025 : enfin le déclic pour Bublik ?

Toujours aussi fantasque, toujours aussi clivant. Mais aujourd’hui, Bublik gagne. Il rentre dans un club restreint : celui des doubles vainqueurs à Halle, aux côtés de Kafelnikov et Federer. Sa série de succès, Roland-Garros puis Halle, est peut-être la plus belle de sa carrière. Pourtant, le bonhomme n’a pas changé. Il reste ce joueur qui s’entraîne à sa sauce, qui sèche les réveils matinaux, et qui place sa famille au même niveau que son métier. « Je fais à la fois le minimum et le maximum pour être le joueur que je suis », disait-il à Paris.

Et maintenant ? Wimbledon. Le temple. Sa meilleure perf’ là-bas : un huitième de finale en 2023. Cette année, grâce aux forfaits (dont celui d’Arthur Fils) et à sa montée au 30e rang mondial, Bublik devrait être tête de série. Pas anodin. Mais pas rassurant non plus : dès le troisième tour, il pourrait recroiser Sinner. Ou tomber sur Carlos Alcaraz. Des chocs précoces, risqués.
Alors, jusqu’où peut-il aller ? Si le tirage le ménage, il peut viser très haut. Le gazon sublime ses qualités : service, variations, relâchement. Il sait gagner vite. Et cette année, il a montré qu’il pouvait aussi gagner longtemps. Mais attention au piège : plus il avance, plus il est attendu. Et plus Bublik est attendu, plus il devient… imprévisible.

Par Radislav Omelin
Le 06/23/2025

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