Le Kazakhstan, longtemps perçu comme un acteur périphérique dans le domaine des hautes technologies, s’apprête à franchir un cap décisif. À Semey, une ville de l’est du pays, la construction de la première usine de puces électroniques du pays a été lancée, marquant ainsi une étape majeure dans la diversification économique nationale.

Une usine de puces pour propulser le Kazakhstan dans l’ère numérique

Le 3 juin 2025, les autorités de la région d’Abay, au Kazakhstan, ont annoncé le début des travaux pour une usine de fabrication de puces électroniques à Semey. Ce projet, d’une valeur de 50 millions de dollars (environ 46 millions d’euros), est porté par la coentreprise kazakho-chinoise Suto Kazakhstan. L’usine produira une gamme variée de composants électroniques, notamment des microprocesseurs, des modules optoélectroniques, des contrôleurs intelligents, des blocs d’alimentation, des lampes à économie d’énergie et des écrans numériques.

La construction de l’usine se déroulera en trois phases, s’étalant de 2025 à 2028. Une fois opérationnelle, l’usine devrait créer plus de 500 emplois permanents, avec des salaires mensuels estimés entre 500 et 1.000 dollars. Pendant la phase de construction, 140 postes seront également générés.

Suto Kazakhstan a également établi un partenariat avec le Collège des technologies de l’information et des nouvelles technologies de Semey, offrant aux étudiants des stages pouvant déboucher sur des emplois à temps plein.

Une usine de puces, une première pour le Kazakhstan

Ce projet s’inscrit dans une stratégie d’investissement plus large entre la région d’Abay et des partenaires chinois, avec un total de 15 protocoles d’accord signés pour un montant cumulé de 1,5 milliard de dollars. Il est important de noter que cette usine représente la première initiative de production de puces électroniques au Kazakhstan.

La construction de cette usine de puces à Semey symbolise une volonté claire du Kazakhstan de s’insérer dans la chaîne de valeur mondiale des technologies de pointe. En misant sur la production locale de composants électroniques, le pays cherche à réduire sa dépendance aux importations et à stimuler son économie numérique naissante.