Le prochain Forum économique « Asie centrale – Union européenne » se tiendra en novembre 2025 en Ouzbékistan, accompagné d’un forum des investisseurs. Ce rendez-vous stratégique marque une étape clé dans le renforcement des relations économiques et politiques entre les deux régions, à l’heure où un nouvel accord de partenariat est en préparation.
Un forum économique régional à haute portée stratégique
C’est à Tachkent, la capitale de l’Ouzbékistan, que se tiendra en novembre le troisième Forum économique « Asie centrale – Union européenne ». L’événement, qui s’inscrit dans la continuité des éditions précédentes organisées à Bichkek (2021) et à Almaty (2023), s’annonce comme une plateforme de dialogue et d’opportunités commerciales. Selon l’ambassadeur de l’Union européenne en Ouzbékistan, Toivo Klaar, cette rencontre devrait ouvrir la voie à de nouvelles perspectives pour les entreprises européennes et centrasiatiques, dans un contexte de diversification des partenariats économiques et d’investissement durable.
Le forum coïncidera avec un forum des investisseurs qui réunira acteurs publics et privés autour de projets concrets. Cette initiative s’inscrit dans le prolongement du sommet «Asie centrale – UE» d’avril 2025, au cours duquel Bruxelles a dévoilé un paquet d’investissements de 12 milliards d’euros. Ce financement massif vise quatre domaines jugés stratégiques : le développement des corridors de transport, l’exploitation des matières premières critiques, la transition vers une énergie verte et l’extension de l’internet satellitaire. Autant d’axes qui dessinent les contours d’une coopération économique repensée entre l’Europe et l’Asie centrale.
Un cadre politique renforcé autour d’un partenariat modernisé
En marge de ces initiatives économiques, les relations politiques entre l’UE et l’Ouzbékistan connaissent également une dynamique ascendante. Bruxelles attend courant 2025 la visite officielle du président ouzbek Shavkat Mirziyoyev, en vue de signer un Accord de partenariat et de coopération. Annoncé depuis plusieurs mois, ce texte devrait entériner un approfondissement des liens bilatéraux dans des domaines variés : commerce, droits de l’homme, sécurité régionale et dialogue intersociétal.
La dimension politique de cette relation est illustrée par la tenue régulière du Dialogue annuel sur les droits humains. Ce mécanisme permet d’aborder un large spectre de questions sensibles : conditions carcérales, prévention de la torture, libertés syndicales et associatives, droits des femmes et des enfants, liberté de religion ou encore liberté d’expression. Pour Toivo Klaar, le futur accord et les forums à venir marquent une nouvelle ère de coopération qui se veut à la fois pragmatique, inclusive et tournée vers les défis de demain.