Le Kazakhstan sacré leader régional de la qualité de vie
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Le Kazakhstan s’est vu attribuer la place de leader en Asie centrale en matière de qualité de vie, selon le classement annuel publié par CEOWORLD Magazine. Un retournement étonnant, pour un pays qui, il y a moins d’un an, occupait les dernières marches du classement mondial établi par la plateforme Numbeo.

Un bond dans les classements, mais à quel prix ?

Selon le rapport, le Kazakhstan atteint la 70e place mondiale, loin des sommets, certes, mais en tête dans sa région. Ce score lui permet de surclasser nettement ses voisins d’Asie centrale : Turkménistan (96e), Ouzbékistan (108e), Kirghizistan (119e) et Tadjikistan (128e). L’indice de progrès humain (HPI) du pays est jugé « très élevé », critère qui évalue l’évolution de la longévité, du niveau d’éducation et de l’accès aux ressources essentielles.

Mais cette soudaine ascension, faut-il la voir comme un reflet d’un progrès réel ou comme une illusion statistique ? Une telle question ne peut être balayée d’un revers d’algorithme.

Kazakhstan : champion régional par défaut ou acteur d’un virage qualitatif ?

Dans un environnement régional miné par des décennies d’instabilité structurelle, la stabilité institutionnelle relative du Kazakhstan suffit-elle à en faire un modèle ? D’après CEOWORLD Magazine, le classement repose sur 23 critères mesurés sur 100 points, répartis en trois grandes dimensions : stabilité, satisfaction et équilibre.

Parmi les indicateurs analysés figurent l’espérance de vie, le coût du logement, le taux de corruption, les libertés civiles, les dépenses environnementales ou encore le taux d’imposition. Les données croisées proviennent de sources solides : l’Indice de démocratie de l’EIU, le Global Gender Gap Index, les évaluations du Forum économique mondial, ou encore celles de Global Insight. Une batterie d’experts a consolidé ces sources en intégrant également l’avis de la population.

Un revirement par rapport à Numbeo : miracle ou simple divergence méthodologique ?

L’écart est d’autant plus frappant que l’été dernier, le Kazakhstan figurait parmi les derniers du classement de Numbeo, une base de données alimentée par les utilisateurs, mettant en lumière les perceptions locales sur le coût de la vie, la criminalité ou encore la pollution. En clair, pour Numbeo, les Kazakhs n’y croyaient pas ; pour CEOWORLD, tout indique qu’ils devraient. Alors, qui croire ?

Toutefois, cette performance relative peut devenir un levier diplomatique et économique dans la région. En se positionnant comme un havre de stabilité et de bien-être – même modéré – le pays s’ouvre à une attractivité nouvelle : talents régionaux, investissements directs étrangers, ou encore partenariats transfrontaliers.

Par Païsiy Ukhanov
Le 05/14/2025

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