Le 28 avril 2025, la municipalité d’Almaty a adopté une série de mesures inédites visant à renforcer la surveillance des animaux de compagnie. Des règles strictes, censées « protéger les citoyens et garantir le bien-être animal » selon les autorités locales, viennent bouleverser les habitudes des maîtres.

Surveillance renforcée des animaux de compagnie : entre bonne conscience et restrictions

Dans la capitale économique du Kazakhstan, fini les escapades improvisées pour Médor ou Minou. Le propriétaire est désormais tenu de surveiller constamment son animal lorsqu’il est en extérieur. La règle est sans appel : « Il est interdit de laisser un animal sans surveillance ».

Et si le propriétaire se retrouve dans l’incapacité d’assurer cette mission ? La réponse municipale est cinglante : l’animal devra être confié à une tierce personne, à un refuge temporaire ou, plus chic, à une « zoohôtel ».

Le modèle n’est pas inédit. En France, les chiens dits dangereux doivent impérativement être déclarés, muselés et stérilisés. Le Québec impose également la laisse en toutes circonstances et la muselière dans les lieux publics pour certaines races. Une tendance mondiale vers toujours plus de contrôle ?

Chiens de compagnie à Almaty : muselière obligatoire, laisse courte et avertissement en façade

La réglementation, loin de s’arrêter aux principes généraux, entre dans une précision millimétrée. À Almaty, il est désormais impératif que les chiens soient tenus en laisse dès qu’ils quittent l’enceinte privée. La laisse ne devra pas excéder deux mètres : on veut du contrôle, pas de la liberté.

Mais ce n’est pas tout : dans les transports en commun, dans les lieux bondés, ou dans les « zones spéciales désignées », le chien devra porter une muselière, même s’il s’agit du plus placide des caniches. L’objectif ? Prévenir toute interaction musclée avant qu’elle ne se produise.

Et pour les habitants qui laisseraient traîner un rottweiler dans leur jardin ? Attention : un panneau d’avertissement visible doit être accroché sur les portails. Là encore, ce mimétisme réglementaire trouve son écho ailleurs : en Autriche, la muselière est également imposée dans tous les transports publics et la laisse est obligatoire dans les rues.

À Almaty, la stérilisation est obligatoire mais reste gratuite

Depuis le 1er avril 2025, Almaty propose aux propriétaires une stérilisation gratuite de leurs animaux de compagnie. Une aubaine ? Pas si sûr. Loin d’être un simple service, cette initiative masque en réalité une volonté ferme de contrôler la population animale. Cette mesure rappelle les exigences françaises concernant les chiens de première catégorie, pour lesquels la stérilisation est une obligation légale et non un simple conseil vétérinaire. Rien d’innocent ici : sous couvert de bienveillance, il s’agit bien d’encadrer strictement la reproduction des animaux de compagnie et, par extension, de limiter leur nombre.