Tadjikistan : quand la police vous répond sur Telegram
Tadjikistan : quand la police vous répond sur Telegram

Le 16 avril 2025, une nouvelle initiative technologique a fait son apparition dans la capitale du Tadjikistan. Baptisé « Mon Policier de Quartier », un bot Telegram a été mis en service par la direction municipale de la police de Douchanbé. Objectif annoncé ? Réinventer la proximité entre forces de l’ordre et habitants dans un pays où le numérique s’invite désormais jusque dans les prérogatives sécuritaires.

Sécurité numérique au Tadjikistan : un bot qui veut parler aux citoyens

Lancée par la direction des affaires intérieures de Douchanbé, la plateforme automatisée « Mon Policier de Quartier » est conçue pour « renforcer la sécurité publique et prévenir les infractions » Traduction pratique ? Un canal de communication directe entre la population et les policiers de secteur via l’application Telegram.

Le principe est limpide. Vous êtes témoin d’un incident ? Vous avez une plainte ? Il suffit d’ouvrir l’application, de rechercher le bot via l’intitulé « Noziri_mintakavi_Bot », et de taper votre adresse – quartier, bâtiment, centre commercial ou même administration. En quelques secondes, le contact du policier responsable de la zone s’affiche.
Une proximité policière sur commande : comment ça marche ?

La mécanique du système repose sur un algorithme de localisation. L’usager doit saisir en caractères tadjiks, sans fautes, le nom de son lieu de résidence ou de passage. Le bot identifie alors l’inspecteur compétent. Le message de la police est clair : « Cela permettra aux citoyens et visiteurs de la capitale d’interagir rapidement avec les forces de l’ordre et de renforcer le rôle des inspecteurs de quartier dans le maintien de l’ordre public », promet-t-on à la police de Douchanbé.

Ce lancement s’inscrit dans une stratégie plus large de numérisation, incluant l’ouverture de canaux WhatsApp et Telegram pour les plaintes générales.

Tadjikistan : vers une police conversationnelle ?

Ce n’est pas seulement un gadget. Pour les autorités policières de Douchanbé, ce système vise à « améliorer le traitement rapide des plaintes des citoyens, prévenir les infractions et renforcer la présence territoriale des forces de l’ordre ». Un pas vers une gouvernance plus interactive, mais aussi une volonté de maîtriser davantage les flux d’information.
Les messages transmis sont, selon l’administration, « traités dans le respect de la législation en vigueur, garantissant la protection des données personnelles des usagers ».

L’expérience de cohabitation numérique entre les citoyens et leurs gardiens de l’ordre commence donc sous le signe de la confidentialité.

Des citoyens appelés à devenir acteurs de la sécurité urbaine

L’appel lancé par les autorités est explicite : signaler, contribuer, collaborer. La police de Douchanbé a exprimé sa « gratitude envers les citoyens qui contribuent à la lutte contre les infractions », insistant sur « l’importance d’un travail conjoint entre société et forces de l’ordre pour assurer la sécurité dans la capitale ».

Cette orientation transforme radicalement le rôle des résidents, qui deviennent les relais d’alerte d’un système pensé pour réagir en temps réel. Les promesses sont fortes, mais elles exigent une chose en retour : la confiance.

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