Le 19 avril 2025, un projet pilote a été lancé à Almaty, au Kazakhstan, visant à introduire une carte SIM spécialement conçue pour les enfants. Baptisée « SIM KIDS », cette initiative s’inscrit dans une volonté affichée du gouvernement kazakhstanais de renforcer la protection des mineurs face aux dangers numériques.

Au Kazakhstan, une carte SIM aux allures de bouclier numérique

La carte SIM « SIM KIDS » ne se contente pas de fournir un accès téléphonique : elle agit comme un véritable pare-feu comportemental, paramétré par les parents. Elle bloque automatiquement les sites promouvant la pornographie, les drogues, les jeux d’argent en ligne et la propagande suicidaire », a précisé Berik Asylov, le procureur général du Kazakhstan.

Cette carte permet aussi aux parents de consulter la liste des applications utilisées, de restreindre les installations douteuses et de téléphoner à leur enfant même si son téléphone est en mode silencieux. Un outil de contrôle absolu, présenté comme un rempart contre les dérives d’un web devenu jungle.

Le Kazakhstan, laboratoire numérique de la cybersécurité infantile ?

Les promoteurs du projet, parmi lesquels figure le ministère kazakhstanais de l’Éducation, envisagent même de rendre ces cartes SIM obligatoires pour les mineurs. Une idée qui suscite des débats virulents au sein de la société civile et des spécialistes des droits numériques.

Le ministère de l’Éducation, soutenu par son vice-ministre Edil Ospan, veut aller encore plus loin en imposant un tarif spécial enfant sur toutes les cartes SIM destinées aux jeunes utilisateurs. Il ne s’agit plus seulement de proposer une option aux parents, mais bien d’un modèle de connectivité sous surveillance.

Le projet « SIM KIDS » ne surgit pas de nulle part. Il s’inscrit dans un plan gouvernemental structuré, baptisé « 2023-2025 », destiné à lutter contre les contenus destructeurs circulant sur Internet. La carte SIM serait rendue accessible à toutes les familles du pays après évaluation des premiers résultats.