Les discussions entre les présidents tadjik et russe, Emomali Rahmon et Vladimir Poutine, qui ont eu lieu le 18 mars 2025 à Moscou, ont marqué un approfondissement des relations bilatérales entre le Tadjikistan et la Russie. Les accords conclus visent à renforcer la coopération économique et sécuritaire. Des partenariats industriels et un soutien dans le domaine de la défense ont également été sur la table.
Migration, sécurité régionale, investissements dans les infrastructures… : les présidents tadjik et russe ont eu beaucoup de sujets de discussion
Le président tadjik, Emomali Rahmon, a été reçu par Vladimir Poutine dans le cadre de sa visite officielle en Russie. Cette rencontre a permis de consolider plusieurs aspects des relations entre les deux pays. D’un côté, la Russie s’est engagée à accroître ses investissements dans les infrastructures au Tadjikistan, avec un accent particulier sur le secteur de l’énergie et le transport. Ces projets visent à dynamiser l’économie tadjike tout en renforçant les liens commerciaux. De l’autre, Moscou a renouvelé son soutien militaire à Douchanbé, un aspect crucial, compte tenu de la situation sécuritaire régionale, notamment avec la proximité de l’Afghanistan.
Les deux chefs d’État ont également discuté de la coopération en matière de migration, un sujet central pour les deux pays. Environ un million de citoyens tadjiks travaillent en Russie, envoyant des sommes considérables en remises au Tadjikistan. Rahmon et Poutine se sont mis d’accord sur la simplification des processus administratifs pour ces travailleurs, facilitant ainsi leur séjour et leur intégration en Russie. Le président russe a souligné l’importance de la main-d’œuvre tadjike pour l’économie russe, notamment dans les secteurs du bâtiment et de l’agriculture. Rahmon a, pour sa part, exprimé son souhait de voir ces citoyens mieux protégés, en appelant à une amélioration des conditions de travail.
Le textile et l’agroalimentaire, deux domaines de coopération économique pour le Tadjikistan et la Russie
Sur le plan industriel, les deux pays ont discuté de la création de nouvelles joint-ventures dans les secteurs du textile et de l’agroalimentaire. Ces entreprises conjointes visent à utiliser les matières premières du Tadjikistan tout en s’appuyant sur l’expertise russe pour les transformer en produits exportables. Ce développement économique conjoint doit permettre au Tadjikistan de diversifier ses exportations et de réduire sa dépendance vis-à-vis des secteurs traditionnels comme l’aluminium et le coton.
Par ailleurs, la question de l’énergie a été centrale dans les discussions. La Russie a exprimé son intention d’augmenter les livraisons de gaz naturel au Tadjikistan, tout en soutenant le développement des infrastructures locales de production énergétique. Des négociations sur de nouveaux accords tarifaires ont été lancées afin de rendre ces approvisionnements plus compétitifs et avantageux pour Douchanbé.