Yandex.Taxi : à Bichkek, les chauffeurs manifestent contre des frais jugés trop élevés
kazakhstan-chauffeurs-taxis-prix-augmentation

À Bichkek, près de 50 chauffeurs de taxi se sont rassemblés devant le bureau de Yandex.Taxi pour dénoncer les commissions jugées excessives imposées par la plateforme, rapporte le média kirghiz Kloop. Ils réclament une baisse de ces prélèvements, alors qu’une enquête sur des pratiques fiscales douteuses vise la société.

Un mécontentement croissant chez les chauffeurs

Les chauffeurs de taxi de Bichkek ont exprimé leur colère face à la commission de 21% prélevée par Yandex.Taxi sur leurs revenus. Ce taux, selon eux, est trois fois supérieur à celui appliqué au Kazakhstan. Une partie de leur frustration vient également de l’absence de compensation pour les remises offertes aux clients, un coût que les chauffeurs doivent assumer eux-mêmes.

Anjela Kasymova, une des participantes au rassemblement, a expliqué que sur un revenu de 120.000 soms mensuels, 26.000 soms reviennent à Yandex.Taxi, et 4.000 soms sont destinés à d’autres frais opérationnels, laissant une part importante des gains aux entreprises et non aux travailleurs. Les manifestants demandent une réduction de la commission à 7% et ont sollicité l’intervention des autorités kirghizes pour parvenir à cet objectif

Enquête fiscale et hausse des tarifs au centre des tensions

La situation est également tendue sur le plan juridique. Le 30 novembre 2024, le Comité d’État pour la Sécurité nationale (GKNB) du Kirghizstan a perquisitionné les bureaux de Yandex.Taxi dans le cadre d’une enquête pour fraude fiscale présumée à grande échelle. Les autorités accusent la société d’avoir gonflé de manière injustifiée les commissions imposées aux chauffeurs, une pratique qui aurait contribué à l’augmentation des prix des courses.

Malgré les mesures correctives proposées par l’Autorité de la concurrence (ou, plus exactement, « Agence antimonopole », selon les termes utilisés au Kirghizstan), Yandex.Taxi et ses partenaires n’ont pas modifié leurs politiques, provoquant un mécontentement grandissant tant chez les chauffeurs que chez les clients. Cette situation met en lumière les tensions autour des plateformes de services numériques dans le pays, alors que les chauffeurs tentent de faire entendre leur voix pour des conditions de travail plus équitables.

Newsletter

Pour rester informé des actualités de l’Asie centrale