À partir du 1ᵉʳ janvier 2026, le Kazakhstan mettra en œuvre de nouvelles règles pour évaluer l’efficacité énergétique des bâtiments. Ces mesures visent à renforcer la conformité des constructions aux normes énergétiques et à améliorer l’efficacité des infrastructures existantes.
Nouvelles règles pour l’évaluation énergétique
Les règles adoptées le 18 novembre 2024 précisent qu’une post-analyse énergétique sera obligatoire pour tous les bâtiments, nouvelles constructions ou rénovations dont la consommation énergétique dépasse 500 tonnes équivalent carburant par an. Cette évaluation sera menée par l’Institut national de développement en matière d’énergie dans les 18 mois suivant leur mise en service.
Certains bâtiments sont exclus de cette mesure, notamment les monuments historiques, les constructions temporaires, les petites maisons individuelles de moins de 50 m² et les bâtiments non chauffés. L’analyse sera réalisée via un système informatique intégré qui collecte des données issues de plusieurs registres nationaux, comme le cadastre immobilier et le registre urbain. Le système calcule le classement énergétique effectif et vérifie sa conformité avec les données figurant dans les documents officiels.
En cas de non-conformité, les constructeurs doivent corriger les anomalies dans les délais impartis. Une réévaluation est prévue 12 mois après la correction des défauts pour vérifier l’application des mesures correctives.
L’urgence énergétique dans un contexte de croissance rapide
Le problème de l’efficacité énergétique est amplifié par la croissance rapide du secteur de la construction au Kazakhstan. Selon Tolégen Omarbekov, président de l’Institut de développement de l’énergie, un quart des bâtiments du pays ne respectent pas les normes de consommation énergétique. La demande d’électricité a bondi de 45% à cause du boom immobilier. Cependant, des mesures efficaces pourraient réduire la consommation énergétique des nouvelles constructions jusqu’à 40%.
L’Institut suit actuellement la consommation énergétique de plus de 20.000 entreprises et supervise les achats publics pour promouvoir des équipements économes en énergie. Ces dix dernières années, les efforts ont principalement ciblé l’industrie, avec des baisses significatives de l’intensité énergétique : 58% pour l’industrie manufacturière et 18% pour l’industrie extractive.
Aujourd’hui, le défi consiste à étendre ces résultats au secteur résidentiel et à réduire davantage la consommation énergétique nationale, où les bâtiments représentent une part importante des besoins énergétiques.