Huit personnes sourdes viennent d’être embauchées à l’aéroport de Tachkent comme opérateurs de chariots à bagages, témoignage des efforts faits pour l’inclusion des personnes en situation de handicap en Ouzbékistan. Le Kazakhstan non plus n’est pas en reste en termes d’emploi des personnes handicapées.
Inclusivité dans l’emploi : des personnes sourdes recrutées à l’aéroport de Tachkent
L’aéroport de Tachkent a accueilli, pour la première fois, huit employés sourds en tant qu’opérateurs de chariots à bagages. Cette initiative, portée par Uzbekistan Airports, témoigne d’un engagement fort envers l’intégration des personnes handicapées. Lors d’une cérémonie officielle, en présence de représentants de l’Association des Sourds d’Ouzbékistan et de syndicats, ces nouveaux employés ont reçu leurs cartes syndicales et des encouragements chaleureux.
L’entreprise prévoit également de former son personnel de première ligne à la langue des signes, un pas significatif vers une accessibilité accrue. Parallèlement, l’aéroport de Tachkent continue de moderniser ses infrastructures pour les rendre plus inclusives : dispositifs tactiles pour les malvoyants, terminaux adaptés, pictogrammes et aides auditives. Cette politique globale vise à créer un environnement accueillant pour tous les usagers, tout en donnant des opportunités professionnelles aux personnes handicapées.\
Au Kazakhstan, diverses incitations pour les employeurs pour recruter des personnes handicapées
Le Kazakhstan non plus n’est pas en reste lorsqu’il s’agit de l’intégration dans le monde du travail de personnes handicapées, même si la situation est encore loin d’être parfaite. En effet, seuls 39 % des adultes en âge de travailler ayant un handicap sont en emploi aujourd’hui. Les secteurs comme la recherche scientifique (28%), l’administration publique (12%) et l’éducation (9%) sont les principaux pourvoyeurs d’emplois. Toutefois, un déséquilibre persiste : beaucoup occupent des postes non qualifiés (19%) ou techniques (13%), et moins sont représentés parmi les cadres (11%).
Face à ces défis, le Kazakhstan a instauré des politiques innovantes. La loi impose des quotas de 2 à 4% de postes pour les personnes handicapées dans les entreprises. En 2023, cela a permis de créer plus de 12.000 emplois, notamment grâce à des subventions incitatives. Les employeurs reçoivent jusqu’à un million de tenges (1.920 euros) pour adapter les postes, et les salaires des salariés handicapés sont partiellement subventionnés pendant trois ans. Ce soutien financier encourage les entreprises à investir dans des environnements de travail inclusifs.
Une diversité de dispositifs pour renforcer l’intégration
Au-delà des quotas, des initiatives comme le projet national de développement entrepreneurial 2021-2025 offrent des formations et des subventions ciblées. Plus de 13.000 personnes handicapées ont bénéficié de ces programmes, dont certaines ont intégré des projets tels que « Premier emploi » ou « Stage pour les jeunes ». En 2024, des mécanismes de soutien élargi ont permis à 286 parents d’enfants handicapés et à 481 personnes handicapées de lancer leur entreprise grâce à des subventions.
Par ailleurs, dans la capitale, Astana, les autorités travaillent avec 915 entreprises pour garantir l’emploi des personnes handicapées. Rien qu’en 2024, 764 individus ont trouvé des emplois ou suivi des formations, incluant des programmes tels que « Bastau Business ». Ces mesures, combinées à des plateformes numériques proposant des centaines d’offres adaptées, illustrent une démarche concertée pour promouvoir une société plus inclusive.
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