À la COP29 à Bakou, le Kazakhstan a affirmé son engagement en faveur de la Déclaration sur le triplement de l’énergie nucléaire d’ici 2050. Cela, afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Cet effort s’inscrit dans une dynamique mondiale, soutenue par 31 pays, pour répondre aux défis climatiques et énergétiques.
Un rôle central pour le Kazakhstan dans l’expansion nucléaire
À l’occasion de la COP29, organisée à Bakou, le Kazakhstan vient de rejoindre officiellement la Déclaration sur le triplement de l’énergie nucléaire. Sunggat Yessimkhanov, le vice-ministre kazakh de l’Énergie, a mis en avant les objectifs du pays : renforcer la sécurité énergétique et réduire les émissions de carbone tout en soutenant la transition mondiale vers une énergie plus propre.
En déclarant que l’énergie nucléaire est cruciale pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2060, le Kazakhstan a également précisé ses plans nationaux. Une centrale nucléaire sera construite avec l’appui d’un consortium international, dont le fournisseur sera choisi d’ici 2025. Quatre entreprises majeures – EDF (France), Rosatom (Russie), KHNP (Corée du Sud) et CNNC (Chine) – figurent sur la liste de présélection pour ce projet. Cet engagement s’appuie sur un soutien populaire massif, 71,12% des citoyens ayant approuvé la construction lors d’un référendum.
Un mouvement mondial porté par 31 pays
Le Kazakhstan n’est pas seul dans cet élan : 30 autres pays soutiennent désormais la Déclaration. Parmi les nouveaux signataires, figurent des nations émergentes telles que le Kenya, le Kosovo, le Nigeria, El Salvador et la Turquie. Cet élargissement marque une reconnaissance croissante du rôle de l’énergie nucléaire dans l’atteinte des objectifs climatiques mondiaux. Depuis son lancement à la COP28 à Dubaï, cette initiative a convaincu des acteurs majeurs, tels que la France, le Japon et les États-Unis, de promouvoir l’énergie nucléaire comme solution clé pour limiter le réchauffement à 1,5°C.
Selon Sama Bilbao y León, directrice générale de l’Association mondiale du nucléaire, cet engagement reflète une volonté de concilier sécurité énergétique, compétitivité industrielle et réduction des émissions. Cette transition énergétique promet un accès fiable à une électricité décarbonée, essentielle pour répondre à la demande croissante.
Les États-Unis, une stratégie ambitieuse
Les États-Unis, en tant que leader du secteur, ont dévoilé leur feuille de route lors de la COP29 pour déployer 200 GW de capacité nucléaire d’ici 2050. Ce plan inclut un objectif intermédiaire de 35 GW d’ici 2035 et une croissance annuelle de 15 GW à partir de 2040. Cette stratégie s’accompagne d’efforts pour sécuriser des chaînes d’approvisionnement en combustible nucléaire, indépendantes de l’influence russe.
La création de l’Initiative pour l’extension nucléaire (NSI) vise à catalyser une croissance rapide du secteur, en s’appuyant sur des technologies avancées et des partenariats avec les acteurs industriels. Cette initiative pourrait multiplier par dix le taux de déploiement nucléaire actuel d’ici 2030.
L’Europe et l’Afrique : des soutiens diversifiés
En Europe, des pays comme la France, la Suède et la Roumanie ont été parmi les premiers signataires. La France, pionnière dans cette initiative, a été rejointe par plusieurs États d’Europe centrale et orientale, qui voient dans le nucléaire une solution pour réduire leur dépendance aux énergies fossiles.
En Afrique, le Ghana et le Nigeria figurent parmi les signataires, illustrant l’intérêt des économies émergentes pour le nucléaire. Ces pays espèrent utiliser cette technologie pour diversifier leurs sources énergétiques et accélérer leur développement économique.
Le soutien des institutions financières
Outre les gouvernements, des institutions financières influentes soutiennent cette transformation. Lors de la Climate Week à New York, 14 grandes banques, dont Barclays et Goldman Sachs, ont annoncé leur adhésion à la Déclaration. Ce soutien financier vise à faciliter le développement de projets nucléaires dans des pays émergents et industrialisés.
En somme, la mobilisation autour du nucléaire, portée par des initiatives comme la Déclaration sur le triplement de l’énergie nucléaire, reflète une reconnaissance mondiale de son rôle stratégique pour atteindre la neutralité carbone et renforcer la sécurité énergétique. Le Kazakhstan compte bien prendre ce train en marche.
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