Le Kazakhstan prévoit de construire plus de 5.000 km de nouvelles lignes ferroviaires pour renforcer sa position de hub de transit eurasiatique. Lors d’un conseil avec les investisseurs étrangers à Astana, le 31 octobre 2024, le président Kassym-Jomart Tokaïev a souligné l’importance du développement de la route de transport international transcaspienne, pour améliorer la connectivité entre l’Europe et l’Asie, dans un contexte géopolitique tendu.
Le Kazakhstan ambitionne de rénover 11.000 km de voies ferrées
Le développement du réseau ferroviaire s’inscrit dans un projet plus vaste de modernisation de l’infrastructure kazakhe. En plus de la construction de nouvelles lignes, le pays prévoit de rénover 11.000 km de voies existantes. Ces travaux visent à renforcer le rôle stratégique du Kazakhstan dans le commerce eurasiatique. Le Corridor transcaspien est au cœur de cette ambition. Ce corridor permet de connecter la Chine à l’Europe en passant par la mer Caspienne et le territoire kazakh, évitant ainsi les routes traditionnelles (via la Russie) plus longues et problématiques. Ce projet pourrait accroître la capacité de transport à 10 millions de tonnes de marchandises par an, facilitant les échanges commerciaux entre l’Europe et l’Asie.
Construction de nouveaux terminaux de fret et navires de transport
Parallèlement à la modernisation des infrastructures ferroviaires, le Kazakhstan investit également dans la construction de nouvelles infrastructures de transport, comme des terminaux de fret et des navires de transport. Ces initiatives visent à améliorer l’efficacité du Corridor transcaspien, en garantissant une meilleure gestion des flux de marchandises. Le pays a déjà réalisé des avancées significatives dans le développement de son réseau routier. Rien qu’en 2024, près de 12 000 km de routes ont été construits ou rénovés, renforçant la connectivité à l’intérieur du pays et avec les États voisins. Ce réseau modernisé facilitera non seulement le transport des marchandises à l’échelle internationale, mais contribuera également au développement économique des régions les plus reculées du Kazakhstan.
Capter une part plus importante des flux de marchandises entre l’Asie et l’Europe
Le projet s’inscrit dans une vision à long terme visant à faire du Kazakhstan un acteur incontournable des échanges eurasiatiques. En développant ses infrastructures de transport, le pays cherche à capter une part plus importante des flux de marchandises entre l’Asie et l’Europe. Cela nécessite une coordination avec des partenaires internationaux et une attractivité accrue pour les investissements étrangers, que le président Tokaïev considère comme cruciale pour la réussite de cette transformation.