En trente ans, les investissements américains en Asie centrale ont atteint entre 44 et 51 milliards de dollars, selon une étude récente présentée lors d’un forum d’investissement à Bichkek. La majorité de ces fonds est concentrée au Kazakhstan, principalement dans le secteur de l’énergie. Ce rapport, en cours d’élaboration, vise à fournir des orientations précieuses aux investisseurs potentiels.
Une forte concentration d’investissements au Kazakhstan
L’étude, présentée par Bakyt Omurzakov, conseiller en réglementation des affaires et représentant du Centre de leadership asiatique, met en lumière l’ampleur des investissements américains en Asie centrale depuis 1994. Sur les 44 à 51 milliards de dollars investis, 99% des fonds ont été dirigés vers le Kazakhstan. Les secteurs de prédilection sont le pétrole et le gaz, ainsi que les industries minières, ce qui souligne l’importance des ressources naturelles dans cette région. Cette concentration d’investissements s’explique par le potentiel énergétique et minier du Kazakhstan, qui attire des géants américains issus principalement de Californie, de New York et du Texas. Ce flux de capitaux témoigne de l’intérêt stratégique des États-Unis pour cette région, où l’exploitation des ressources naturelles est essentielle.
En parallèle, Bakyt Omurzakov a souligné que l’étude en question a pour but de développer un guide à l’intention des investisseurs étrangers. Pour ce faire, elle s’appuie sur des analyses d’aperçus économiques internationaux ainsi que sur des enquêtes réalisées auprès d’acteurs économiques locaux et internationaux. Le but est de fournir une cartographie des opportunités et des risques, en s’appuyant sur des données concrètes, afin d’encourager un environnement d’investissement plus attractif.
Le cas du Kirghizstan et l’approche régionale
Si le Kazakhstan attire la majorité des investissements, le Kirghizstan bénéficie également de fonds américains, bien que de manière marginale. En effet, sur les 3,8 milliards de dollars d’investissements alloués au Kirghizstan depuis 1994, seuls 66 millions de dollars ont été directement injectés dans le pays, le reste étant orienté vers des projets régionaux. Cette répartition témoigne des difficultés rencontrées par les autres pays d’Asie centrale pour attirer les investissements directs, notamment en raison de leurs infrastructures limitées et de leur climat d’affaires moins favorable.
Cette étude s’appuie également sur les témoignages recueillis de juillet à septembre auprès de plus de 100 leaders d’associations professionnelles, acteurs du secteur privé et représentants d’organisations internationales en Asie centrale. Ces échanges ont permis de mieux comprendre les besoins et les obstacles auxquels ces pays font face pour devenir plus attractifs aux yeux des investisseurs étrangers.
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