L’Ouzbékistan s’engage dans des projets ambitieux pour préserver et restaurer son environnement désertique en proie à la dégradation. En collaboration avec des agences spatiales et scientifiques, le pays développe des programmes de surveillance et de reboisement afin de lutter contre la désertification. Ces initiatives visent à transformer les paysages dégradés et à revitaliser les terres pour un avenir écologique plus stable.
Surveillance de l’état des déserts depuis l’espace
Le projet « Yashil Makon » (Espace Vert) marque un tournant dans la lutte contre la désertification en Ouzbékistan. Lors de sa présentation, le 21 octobre 2024, le président ouzbek Shavkat Mirziyoyev a été informé des progrès de ce projet mené conjointement par l’Agence nationale de foresterie et « Uzbekcosmos ». L’une des initiatives principales consiste à surveiller l’état des déserts à l’aide de satellites, permettant un suivi plus précis et rapide de la dégradation des sols.
En complément, les autorités créent une plateforme spécialisée pour centraliser les données environnementales et optimiser les interventions. Outre la technologie spatiale, l’Agence de foresterie, en collaboration avec l’Académie des sciences, travaille sur la création d’un site expérimental de 20 hectares. Sur cette parcelle, des plantes adaptées aux conditions arides seront cultivées afin de régénérer les pâturages dégradés, servant de modèle pour des projets similaires à plus grande échelle.
La restauration écologique fait son chemin en Ouzbékistan
Le Comité de la vétérinaire et du développement de l’élevage joue également un rôle essentiel dans la lutte contre la dégradation des terres. Ce comité est chargé d’élaborer un programme de restauration des déserts, un plan prévu pour une durée de trois ans. Ce programme, soutenu par une enveloppe budgétaire importante, mobilisera en 2025 un fonds de 50 millions de dollars sous forme de subventions internationales, ce qui marque une nouvelle étape dans l’engagement de l’Ouzbékistan pour ses espaces naturels.
Par ailleurs, le comité a reçu la gestion directe de 16 milliards d’hectares de pâturages, un vaste territoire où il prévoit d’appliquer ses méthodes de restauration écologique. Grâce à une meilleure gestion de ces terres, le pays espère améliorer la qualité des pâturages et promouvoir un développement durable pour les communautés locales et l’élevage.