Le Kazakhstan prévoit d’exporter des véhicules vers l’Afghanistan, en réponse à une proposition faite par les Talibans. Cette information a été communiquée par Serik Jumanagarin, vice-premier ministre kazakh, lors d’un forum économique entre les deux pays. En plus des exportations de véhicules, il est prévu de localiser des centres de distribution et de créer des concessionnaires automobiles en Afghanistan afin d’assurer l’entretien de ces véhicules.
Bientôt un soutien pour le secteur minier afghan également
L’Afghanistan aura bientôt accès à des véhicules « made in Kazakhstan ». L’annonce a été faite le 22 octobre 2022 par le vice-premier ministre kazakh, Serik Jumanagarin. Par ailleurs, la coopération entre les deux pays ne se limite pas au secteur automobile. Le Kazakhstan envisage également de participer à des projets conjoints sur le sol afghan dans le domaine de la géo-exploration, ainsi que dans l’extraction et la transformation de minerais. Des discussions ont déjà eu lieu avec plusieurs entreprises kazakhes spécialisées dans ces domaines, telles que ERG Exploration, Kazakhmys Barlau et Kazatomprom, qui sont prêtes à partager leur expertise et à envoyer des équipes en Afghanistan pour soutenir le développement du secteur minier. Les minerais concernés incluent principalement le cuivre, le fer et l’or, secteurs clés pour l’économie afghane.
Produits agricoles : vers le milliard de dollars d’échanges commerciaux
Sur le plan commercial, les relations économiques entre le Kazakhstan et l’Afghanistan sont en plein essor. Durant les huit premiers mois de l’année en cours, le commerce bilatéral a atteint 330,7 millions de dollars, dont 316,5 millions correspondent aux exportations kazakhes. Ces exportations sont principalement constituées de produits agricoles, notamment la farine et le blé, qui représentent plus de 80% des volumes totaux exportés vers l’Afghanistan. De son côté, l’Afghanistan exporte vers le Kazakhstan des produits tels que des eaux minérales, des fruits et des épices.
Le vice-ministre kazakh a souligné le potentiel de croissance des échanges dans le secteur agricole. Il estime que, grâce à une collaboration étroite entre les entreprises des deux pays, le volume des échanges de produits agroalimentaires pourrait atteindre un milliard de dollars à l’avenir. Cette coopération économique reflète une volonté partagée de renforcer les liens bilatéraux et de diversifier les secteurs de collaboration au-delà des produits de base traditionnels.