Le Kazakhstan ne financera pas la construction de sa centrale nucléaire avec des fonds publics. Le ministre de l’Économie nationale, Nurlan Baibazarov, a précisé que le projet sera soutenu par un consortium international de prêteurs. Le gouvernement garantira des conditions économiques favorables pour attirer les investisseurs.
Centrale nucléaire : la construction ne sera pas non plus financée par une seule banque
La centrale nucléaire prévue au Kazakhstan représente le plus grand projet d’investissement dans l’histoire du pays. Selon le ministre de l’Économie nationale, Nurlan Baibazarov, la priorité sera donnée au modèle de financement par projet. Ce modèle repose sur un prêt qui sera remboursé non par l’État, mais grâce aux revenus futurs générés par la centrale nucléaire. Ainsi, les ressources pour la construction seront majoritairement apportées par des institutions financières internationales, à travers un consortium. Le ministre a souligné que le rôle de l’État se limitera à garantir des conditions économiques attrayantes pour assurer la viabilité du projet, notamment via la mise en place de tarifs adaptés et des garanties sur la consommation d’électricité.
Nurlan Baibazarov a également mentionné que la construction de centrales nucléaires connaît un regain d’intérêt à l’échelle mondiale, et les investisseurs internationaux sont de plus en plus enclins à participer à de tels projets. Le Kazakhstan espère donc tirer parti de cette tendance pour financer la construction. Toutefois, le ministre a précisé qu’aucune institution financière ne pourra financer le projet seule, d’où la nécessité de regrouper plusieurs entités pour partager les coûts. Le projet est estimé entre 10 et 15 milliards de dollars, et la centrale devrait avoir une capacité de 2,4 gigawatts.
Un garde-fou pour éviter le dérapage financier du projet
Interrogé sur les risques de dérapage financier durant la construction, Baibazarov a affirmé que le contrat signé avec les entreprises de construction précisera les droits et responsabilités de chaque partie, y compris en cas d’augmentation des coûts. Le ministre a indiqué que, dans les pratiques actuelles, les surcoûts sont à la charge des entrepreneurs, qui doivent anticiper tous les risques lors de l’évaluation initiale des coûts. Cette approche vise à minimiser les risques financiers pour le gouvernement kazakh.