La Russie stoppe l’importation de melons kazakhs en raison de risques phytosanitaires
melons

La Russie a annoncé la suspension des importations de melons en provenance du Kazakhstan, invoquant la présence d’un parasite dangereux, la mouche du melon. Cette décision, prise par le Rosselkhoznadzor, pourrait causer un préjudice économique considérable. Les tensions commerciales entre les deux pays, déjà palpables, se renforcent avec cette nouvelle mesure.

Suspension des importations kazakhes : la mouche du melon en cause

Le 7 octobre 2024, la Russie a demandé au Kazakhstan de suspendre l’émission de certificats phytosanitaires pour l’exportation de melons frais vers son territoire. Cette demande émane du Rosselkhoznadzor, l’organisme russe de surveillance sanitaire, qui a détecté à plusieurs reprises la présence de la mouche du melon dans des cargaisons kazakhes. Ce parasite s’attaque principalement aux cucurbitacées, incluant non seulement les melons, mais aussi les pastèques, les concombres et les citrouilles, entraînant des pertes agricoles importantes.

Selon le Rosselkhoznadzor, l’invasion de ce parasite pourrait entraîner des pertes économiques d’une ampleur impressionnante, estimées à plus de 250 millions de roubles (2,39 millions d’euros). En 2024, les importations de fruits et légumes kazakhs ont considérablement augmenté, les melons représentant plus de 17% de ces échanges. Cependant, sans certificat phytosanitaire, ces produits ne pourront plus traverser la frontière, bloquant ainsi l’un des flux commerciaux majeurs entre les deux nations.

Une escalade des tensions commerciales entre la Russie et le Kazakhstan

Cette situation s’inscrit dans un contexte commercial déjà tendu entre les deux pays. En effet, en août 2024, la Russie avait adressé une requête similaire concernant plusieurs autres produits kazakhs tels que les graines de tournesol, les tomates et les poivrons, également sous prétexte de risques phytosanitaires. La Russie avait alors stoppé l’émission de certificats pour ces produits, empêchant ainsi leur importation.

D’autre part, certains experts soulignent que ces mesures pourraient être une réponse aux restrictions mises en place par le Kazakhstan pour limiter l’importation de blé bon marché russe. En effet, le Kazakhstan a interdit en août 2024 l’importation de blé en provenance de pays tiers, ce qui a provoqué des tensions au sein de l’industrie céréalière russe. Plusieurs exportateurs kazakhs ont également fait part de leurs difficultés à transporter leur grain vers l’Europe en raison de ces blocages russes, ce qui a entraîné des pertes financières importantes pour les entreprises kazakhes.

Illustration www.freepik.com.

Newsletter

Pour rester informé des actualités de l’Asie centrale