La Banque mondiale déplore un ralentissement de la privatisation au Tadjikistan
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La Banque mondiale constate un ralentissement du processus de privatisation au Tadjikistan. Malgré des efforts initiaux pour transférer les entreprises publiques au secteur privé, des obstacles majeurs entravent désormais la progression de ces réformes économiques essentielles pour le développement du pays.

Tadjikistan : une privation très limitée dans les faits

La Banque mondiale a publié un rapport indiquant que le Tadjikistan n’a pas réussi à maintenir l’élan dans la privatisation de ses entreprises publiques. Les réformes initiales, lancées après l’indépendance pour stimuler la croissance économique et attirer les investissements étrangers, semblent avoir perdu de leur vigueur. Selon le rapport, sur les centaines d’entreprises publiques identifiées pour la privatisation, seule une fraction minime a été effectivement transférée au secteur privé.

Des cadres réglementaires inadéquats et une bureaucratie lourde

Le gouvernement tadjik est confronté à des défis institutionnels et législatifs qui freinent le processus. Des problèmes tels que le manque de transparence dans les procédures de privatisation, des cadres réglementaires inadéquats et une bureaucratie lourde ont été identifiés comme des obstacles majeurs. De plus, une résistance interne au changement, notamment de la part des fonctionnaires attachés au statu quo, complique davantage les efforts de réforme. La Banque mondiale recommande des mesures spécifiques pour surmonter ces difficultés, notamment en renforçant le cadre juridique, en simplifiant les procédures administratives et en améliorant la gouvernance des entreprises publiques.

Par ailleurs, les investisseurs potentiels, tant nationaux qu’étrangers, expriment des préoccupations quant à l’environnement d’affaires au Tadjikistan. L’absence de garanties juridiques solides, le risque perçu de corruption et l’instabilité des politiques économiques dissuadent les entreprises d’investir dans les entreprises publiques à privatiser. Cette situation aggrave le retard dans la réalisation des objectifs de privatisation fixés par le gouvernement et nuit à l’image du pays sur la scène internationale.

Le maintien de nombreuses entreprises sous contrôle étatique est préjudiciable à l’économie nationale

En outre, l’économie tadjike pourrait souffrir de ce ralentissement de la privatisation. Le maintien de nombreuses entreprises sous contrôle étatique, souvent inefficaces et non compétitives, pourrait freiner la croissance économique globale du pays. Le manque d’efficacité et d’innovation dans ces entreprises limite leur capacité à contribuer au développement économique et social. La Banque mondiale insiste sur le fait que sans une reprise du processus de privatisation et une amélioration de l’environnement d’affaires, le Tadjikistan pourrait manquer des opportunités cruciales pour son développement économique futur et pour l’amélioration du bien-être de sa population. La communauté internationale suit de près l’évolution de la situation et encourage le Tadjikistan à poursuivre ses réformes pour intégrer pleinement son économie au marché mondial.

Illustration www.freepik.com.

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