Le porte-parole du président kirghiz, Askat Alagozov, a invité les travailleurs kirghiz vivant en Russie à retourner au pays. Ce retour est encouragé en raison d’une pénurie de main-d’œuvre dans les secteurs de la construction et du textile. Les conditions salariales offertes au Kirghizstan seraient comparables à celles en Russie.

Des salaires équivalents promis pour inciter les Kirghizes à rentrer

Le 14 septembre 2024, Askat Alagozov a lancé un appel aux migrants kirghiz travaillant en Russie, notamment aux ouvriers du bâtiment et aux couturières. Selon ses déclarations publiées sur sa page Facebook, le Kirghizstan connaît une grave pénurie de main-d’œuvre dans les secteurs de la construction et du textile. Le porte-parole a affirmé que pour ceux qui rentreraient, les salaires proposés dans ces secteurs au Kirghizstan seraient équivalents à ceux que les travailleurs obtiennent en Russie, incitant ainsi ces derniers à considérer un retour dans leur pays d’origine. Pour faciliter cette démarche, il a partagé des numéros de contact permettant d’obtenir des informations supplémentaires, y compris via WhatsApp, comme celui du ministère du Travail, de la Protection sociale et des Migrations.

Le Kirghizstan obligé de recruté des étrangers pour compenser les départs de ses ressortissants

En 2023, plus de 20.000 postes étaient vacants au Kirghizstan, et en mai 2024, plus de 6.000 restaient toujours non pourvus. Face à cette situation, les employeurs sont souvent obligés de recruter des étrangers pour combler ce manque de travailleurs. Cela s’explique par le fait que de nombreux Kirghiz préfèrent rester à l’étranger, notamment en Russie, où ils ont trouvé des opportunités dans le bâtiment et la confection. Le ministère des Affaires étrangères kirghiz a également exprimé des préoccupations concernant la sécurité des migrants en Russie, en recommandant à ses citoyens d’éviter de s’y rendre sans raisons valables.

La Russie se montre de plus en plus hostile vis-à-vis des ressortissants d’Asie centrale

Les migrants originaires d’Asie centrale en Russie ont fait état d’une intensification des contrôles à leur encontre ces dernières années. Ils évoquent aussi une augmentation des actes de xénophobie et de nationalisme. Les forces de l’ordre sont souvent à l’origine de raids visant ces communautés. Les familles de migrants rencontrent également des difficultés pour inscrire leurs enfants dans les écoles, les autorités russes discutant même de la possibilité de limiter l’accès des enfants de migrants aux services publics comme les crèches et les écoles, rendant ces services payants pour eux.

Illustration www.freepik.com.