L’agence internationale de notation Moody’s a rehaussé la note de crédit du Kazakhstan de Baa2 à Baa1, accompagnée d’une perspective stable. Ce classement marque une première historique pour le pays. Selon Moody’s, cette amélioration reflète les avancées dans la diversification de l’économie et la stabilisation institutionnelle et politique.
Une dépendance réduite au secteur pétrolier, une force pour le Kazakhstan
Le Kazakhstan vient d’obtenir son Baa1 auprès de l’agence de notation Moody’s. Cette dernière a justifié son évaluation positive par l’amélioration des cadres institutionnels et politiques au Kazakhstan, couplée à des efforts notables pour diversifier l’économie du pays. En réduisant sa dépendance au secteur pétrolier, le Kazakhstan se protège contre les fluctuations des prix du pétrole. Cette diversification passe notamment par l’expansion d’autres secteurs comme l’automobile, la pharmacie ou encore l’industrie alimentaire. Moody’s a noté que la part croissante des secteurs non pétroliers dans l’économie contribue à une plus grande résilience face aux chocs extérieurs. Le ministère national de l’économie (MNE) a souligné l’importance de cette progression, la qualifiant d’étape significative pour l’avenir économique du pays.
Le développement du secteur des transports n’est pas passé inaperçu
Un autre point crucial mis en lumière par Moody’s est le développement du secteur des transports et de la logistique, notamment le rôle croissant du corridor transcaspien. Cette route commerciale est considérée comme un levier stratégique pour attirer des investisseurs étrangers. En se positionnant comme un carrefour essentiel sur la route entre l’Europe et l’Asie, le Kazakhstan capitalise sur sa situation géographique. Le corridor offre des perspectives considérables pour la croissance économique à long terme, en favorisant des investissements dans des secteurs variés allant de la construction à l’agriculture.
La dette publique du Kazakhstan n’augmente pas, un point positif selon Moody’s
En termes de gestion financière, Moody’s a également relevé la stabilité du niveau de dette publique et la gestion prudente des finances publiques. Le gouvernement maintient un déficit budgétaire modéré, se situant entre 2,5 et 3 % du PIB, garantissant ainsi la stabilité à long terme. Les nouvelles réformes fiscales et budgétaires, notamment avec l’introduction des nouveaux codes budgétaire et fiscal, devraient améliorer la gestion des ressources publiques et renforcer la transparence financière. Par ailleurs, Moody’s s’est félicité des progrès accomplis dans la lutte contre la corruption, qui jouent un rôle déterminant dans la stabilité politique et la transparence du pays.