Le gouvernement du Tadjikistan a fixé un objectif ambitieux : former un million de citoyens à divers métiers d’ici 2027. Cette initiative vise à répondre au besoin urgent de main-d’œuvre qualifiée dans le pays. Avec plus de 570.000 jeunes sans formation, il devient essentiel d’adapter le système éducatif aux exigences du marché du travail.
Au Tadjikistan, la demande de main-d’œuvre qualifiée dépasse largement l’offre sur le marché du travail
Aujourd’hui, au Tadjikistan, environ 570.000 jeunes âgés de 18 à 30 ans n’ont ni profession ni compétences spécialisées. En même temps, le pays compte actuellement 65 établissements d’enseignement professionnel initial qui forment des spécialistes dans 135 domaines différents. Ces institutions touchent 18.000 étudiants répartis dans divers secteurs économiques. Cependant, ces chiffres demeurent insuffisants face à la demande croissante.
Dans un discours à l’occasion de la rentrée scolaire, le président du Tadjikistan Rahmon a souligné la nécessité d’élargir l’accès à ces formations. Pour remédier à cette situation, un « Programme de formation professionnelle des citoyens du Tadjikistan » est lancé. Il prévoit de former plus d’un million de personnes d’ici 2027. Des centres spécialisés et des établissements de formation pour adultes participent également à cet effort. Actuellement, dans 39 centres professionnels, 46.000 personnes sont formées à 78 métiers différents. Malgré cela, il reste un écart important à combler pour répondre aux besoins économiques du pays.
Le Tadjikistan fait face à une pénurie de main-d’œuvre qualifiée
Le manque de spécialistes constitue un défi majeur. Les entreprises locales peinent à pourvoir des postes vacants. Un bon exemple récent est la centrale hydroélectrique de Rogun, qui a annoncé rechercher 3.000 spécialistes. Lors d’une récent salon de l’emploi à Douchanbé, plusieurs milliers de postes sont restés non pourvus faute de candidats qualifiés. Les secteurs les plus touchés incluent l’informatique, la finance, et les métiers de la construction.
Pour résoudre ce problème, le gouvernement a adopté une stratégie de formation orientée vers le marché du travail local mais aussi international. En plus de répondre aux besoins nationaux, le pays espère que cette formation permettra à ses citoyens de trouver des opportunités d’emploi à l’étranger, notamment dans des secteurs en forte demande.
Professions en forte demande
La priorité de formation est accordée aux métiers du secteur financier, technique et industriel. Des efforts sont également faits pour former des travailleurs qualifiés dans des secteurs comme l’électrotechnique, la mécanique et l’informatique, répondant ainsi aux exigences d’un marché en pleine évolution.