Au Kazakhstan, le Président Tokaïev prononce son discours sur l’état de la nation

Le 2 septembre, le Président de la République du Kazakhstan a prononcé son grand discours annuel sur l’état de la nation. Un rendez-vous politique et médiatique au Kazakhstan, où le chef de l’État et le gouvernement présentent leur vision des difficultés et des défis rencontrés par le pays et annoncent la stratégie des prochains mois. ,Un discours marqué cette année par un optimisme résolu, porté par les bons chiffres de la croissance. Au programme : plus de justice, plus d’équité et plus de prospérité. 

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Chers députés,

Je tiens à vous féliciter à l’occasion de l’ouverture de la nouvelle session et à vous souhaiter plein succès dans votre travail au service de notre pays.

Au cours de la session précédente, un travail considérable a été accompli. Cent deux lois ont été adoptées, parmi lesquelles des lois sur le contrôle public, la lutte contre la traite des êtres humains, la science et la politique technologique, l’énergie thermique, et bien d’autres.

Une attention particulière a été accordée aux questions sociales, notamment à la protection des enfants. Une loi a été adoptée, prévoyant des versements du Fonds national destinés aux enfants. Une responsabilité administrative a été instaurée pour l’implication des mineurs dans les jeux de hasard, et les sanctions pour toutes formes de violence à leur encontre ont été renforcées. Une loi sur la sûreté des enfants, la prévention et la répression des crimes contre les femmes et les enfants est également entrée en vigueur.

Ce n’est pas un secret que de nombreux citoyens ont aujourd’hui plusieurs prêts. C’est un problème extrêmement pertinent qui, sans exagération, représente un danger pour notre société. C’est pourquoi des lois spéciales ont également été adoptées dans ce domaine.

En général, de nombreuses mesures systémiques ont été prises pour améliorer le bien-être de la population. Vous avez vous-mêmes directement participé à ce travail, en restant constamment en contact avec les citoyens. Tout cela, sans aucun doute, contribue à la mise en œuvre du concept de l’« État à l’écoute ».

Je tiens à vous exprimer ma reconnaissance pour ce travail fructueux. Cependant, nous ne devons pas nous contenter des résultats atteints – un grand travail reste encore à faire.

Le peuple du Kazakhstan vit aujourd’hui dans une toute nouvelle réalité politique. Au cours des cinq dernières années, des réformes de grande envergure ont été mises en œuvre, et le système politique a subi une transformation radicale. Des changements fondamentaux se produisent dans la conscience collective, le niveau de culture juridique des citoyens s’élève, et de nouveaux comportements et de nouvelles valeurs se forment dans la société. Le renouvellement de la vie politique et sociale, de la mentalité et du code culturel de la nation a commencé. En un mot, la construction d’un Kazakhstan équitable est en cours, et, ce qui est particulièrement important, tout cela correspond pleinement aux aspirations du peuple. Par conséquent, nous continuerons à suivre avec détermination notre cap stratégique et ne dévierons pas du chemin tracé. Aujourd’hui, nous discuterons en détail des plans et définirons les objectifs qui nous attendent.

Face à l’aggravation de la confrontation géopolitique, le Kazakhstan s’en tient fermement à une position pacifique et évolutive.

Nous avons défini un nouveau vecteur de développement en donnant une nouvelle impulsion à la diversification économique. L’inflation a ralenti, diminuant de 2,5 fois par rapport au plus haut niveau de l’année dernière. Les réserves internationales du pays ont dépassé les 100 milliards de dollars. L’industrie manufacturière croît plus rapidement que le secteur minier. Il est important de maintenir ce cap. Il est nécessaire de lancer un nouveau cycle d’investissements en utilisant efficacement la base établie.

Le gouvernement et les akims (gouverneurs locaux) doivent accorder une attention particulière à la restructuration de l’économie et prévoir de nouveaux mécanismes pour garantir un progrès durable pour le pays. L’objectif principal est d’augmenter le niveau de revenu des citoyens. Avec une organisation correcte du travail, c’est tout à fait réalisable.

La croissance économique doit s’accompagner d’une réduction des inégalités sociales et d’un renforcement de la classe moyenne. Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons renforcer le potentiel de notre État. Pour cela, l’efficacité doit être le critère clé de toute action. Chaque décision, chaque projet doit être évalué en fonction de son utilité pour l’État.

PREMIÈREMENT. Il est nécessaire de corriger les déséquilibres entre la politique monétaire et la politique fiscale.

Il faut constater que le financement du secteur réel reste insuffisant. La question du financement adéquat des petites et moyennes entreprises n’est pas résolue. Cela a un impact négatif sur l’activité économique du pays, ainsi que sur la stabilité et la croissance progressive de l’économie. C’est pourquoi le gouvernement et la Banque nationale doivent élaborer ensemble une solution optimale à ce problème. Il faut encourager les banques à investir davantage dans l’économie.

Les experts internationaux classent les banques kazakhes parmi les plus rentables au sein des pays riches en ressources. Il est donc également question d’une fiscalité équitable pour ce secteur. Les impôts payés par les banques doivent être proportionnels aux dividendes de leurs actionnaires. Cette approche est particulièrement logique dans le contexte de l’aide d’État fournie aux banques. Il est également important de créer un environnement réglementaire stable pour le marché des actifs numériques et pour l’introduction sécurisée des innovations dans le secteur bancaire.

Nous avons besoin d’une nouvelle loi sur les banques, répondant aux exigences actuelles de stimulation de l’activité économique et de développement dynamique du secteur des fintechs. La loi en vigueur a près de 30 ans et a été adoptée dans des réalités totalement différentes.

Il faut dire ouvertement que l’un des grands échecs des précédents gouvernements et du gouvernement actuel a été l’inexécution de la partie recettes du budget républicain. Il est inadmissible que ce problème devienne systématique et freine le développement du pays. Le gouvernement, en collaboration avec la Banque nationale, doit prendre des mesures efficaces pour une utilisation optimale des fonds budgétaires, pour la limitation et le contrôle strict des dépenses.

Vivre selon ses moyens est la seule recette possible pour la stabilité des finances publiques. Il faut donc exclure les dépenses excessives pour des tâches qui ne sont pas prioritaires et stratégiques par nature.

Il faut aussi mettre de l’ordre dans les relations interbudgétaires. La décision de laisser aux régions les recettes fiscales des petites et moyennes entreprises était juste et opportune. Elle a donné une impulsion significative au développement de l’entrepreneuriat et a augmenté l’autonomie des akims. Cependant, certains responsables régionaux, ayant obtenu une source de revenu supplémentaire, ont commencé à l’utiliser de manière inefficace, sans utilité pratique pour l’État, pour des tâches et projets secondaires. Afin de trouver des sources pour combler le déficit budgétaire, le gouvernement doit développer des mécanismes de compensation rationnels.

Je m’arrêterai aussi sur le rôle du Fonds national. Les fonds du Fonds national doivent avant tout servir les intérêts de notre État et être utilisés pour atteindre des objectifs stratégiques, et non pour servir des institutions financières étrangères. Le Fonds national est un outil crucial pour assurer la stabilité macroéconomique à long terme, et il est donc nécessaire de le gérer efficacement.

Il est évident que les seules finances publiques ne suffiront pas à garantir une croissance économique dynamique. Il faut créer des conditions favorables pour accroître l’activité économique en attirant des investissements privés dans l’économie. Pour cela, il est avant tout nécessaire d’avoir une politique fiscale stable qui encourage le développement qualitatif et le comportement responsable des entreprises.

Le nouveau Code fiscal doit être chargé de relancer le système existant. Ce code doit viser à établir une administration fiscale fondamentalement nouvelle basée sur la confiance envers les contribuables. Il est extrêmement important de simplifier le Code, de rendre ses dispositions compréhensibles pour tous les citoyens économiquement actifs, afin d’exclure toute possibilité d’interprétation différente des normes.

Il faut optimiser les régimes fiscaux sans pour autant dégrader les conditions avantageuses existantes pour les entrepreneurs. À titre d’exemple, on peut citer l’introduction de la taxe de vente. Les entreprises ont cru en cette norme, ont commencé à sortir de l’ombre, et la fragmentation a diminué. Mais ce régime doit s’appliquer aux entrepreneurs qui travaillent principalement avec la population.

Le plein déploiement du potentiel des services de consommation et du commerce peut donner l’effet rapide nécessaire en termes de croissance économique, d’augmentation des recettes fiscales et de création d’emplois.

Pour réussir la réforme fiscale, il est nécessaire de procéder à une numérisation totale de l’administration. Pour réduire les risques de corruption et assurer la transparence, il faut accélérer le transfert des processus fiscaux au format électronique. Il est souhaitable d’adapter l’ensemble de la politique fiscale aux conditions fiscales changeantes, y compris la révision des taux d’imposition.

Il est désormais nécessaire d’introduire des taux différenciés pour l’impôt sur le revenu individuel.

Il faut également renoncer à l’approche punitive en matière d’administration fiscale. Je considère qu’il est possible d’augmenter le seuil de dette fiscale à partir duquel des notifications seront envoyées sans recours à un recouvrement forcé. En cas de dépassement de ce seuil, les restrictions doivent être imposées uniquement dans la limite de la dette, ainsi le compte bancaire ne sera pas entièrement bloqué. En cas de dette fiscale importante, il est nécessaire de prévoir un échelonnement du paiement sans garantie. Il faut viser à éliminer complètement les contrôles fiscaux planifiés. Pour cela, le système de gestion des risques doit être perfectionné.

Un objectif actuel est d’accroître l’efficacité des avantages fiscaux. Un rapport fiscal doit être fourni pour chaque avantage. Il est nécessaire de maintenir ceux qui stimulent réellement les entreprises. Par exemple, des avantages peuvent être envisagés pour les investisseurs visant à développer la production. Cela pourrait inclure une déduction unique pour la construction, l’acquisition, la modernisation ou la rénovation d’actifs. Il est important de prévoir des avantages pour les exportateurs de produits à forte valeur ajoutée, qui devraient bénéficier de plus de soutien que toute autre entreprise.

Dans le cadre de l’examen du projet de nouveau Code fiscal, j’ordonne de mener une discussion approfondie au sein du gouvernement et du Parlement. Des décisions complexes mais nécessaires doivent être trouvées. Il est inacceptable de se précipiter sur ce sujet. Je considère donc possible de reporter l’adoption du nouveau Code à l’année prochaine afin de préparer cette loi de manière qualitative.

La situation financière est également aggravée par la persistance d’une économie souterraine importante. Pour la réduire de manière significative, un ensemble de mesures réfléchies doit être mis en place. En particulier, il est nécessaire d’achever rapidement toutes les activités liées aux postes douaniers frontaliers, ainsi que de prévenir le « transfert » illégal de revenus issus d’opérations commerciales extérieures vers d’autres juridictions.

DEUXIÈMEMENT. Il est essentiel de travailler en permanence à l’amélioration du climat d’investissement et des conditions d’exercice des activités commerciales.

Dans un contexte de concurrence internationale accrue pour les investissements, il est impératif, pour attirer des capitaux, de prendre des décisions en mode « ici et maintenant ». C’est pourquoi le QG d’investissements au sein du gouvernement a été doté de larges pouvoirs. Cela a permis d’accélérer la réalisation de projets dans des secteurs prioritaires tels que la transformation profonde des métaux, la pétrochimie, la gazochimie, la carbochimie, le tourisme, l’énergie et la machinerie.

Le travail dans cette direction doit être renforcé afin d’éviter une baisse des investissements directs dans l’économie. Je tiens à souligner que tous les gouverneurs et les ministres ne sont pas suffisamment impliqués dans le processus d’attraction des investisseurs. Le gouvernement doit apporter des ajustements à ce travail.

Il est nécessaire de porter une attention particulière à la préparation plus qualitative des projets de partenariat public-privé avec la participation des institutions financières internationales. J’ordonne au gouvernement de déterminer un pool de projets majeurs « clé en main », qui peuvent être financés par des organisations financières internationales via le mécanisme de partenariat public-privé.

En mai de cette année, j’ai signé un décret « Sur les mesures de libéralisation de l’économie ». Les dispositions de ce document doivent être strictement appliquées.

La part de la participation directe de l’État dans l’économie reste élevée, ce qui fausse les conditions du marché et réprime l’initiative privée.

Il faut reconnaître que nous n’avons pas encore développé une politique optimale de gestion des entreprises d’État. Il est nécessaire de légiférer sur les objectifs, les fonctions, les types, les modes de financement et d’autres aspects de leur activité. De plus, il est essentiel d’assurer la stabilité et une approche systématique des relations financières entre les holdings et le gouvernement.

Dans mon discours sur l’état de la Nation de 2022, j’avais ordonné d’introduire une réglementation « à zéro ». Dans le cadre de la première phase de la réforme, plus de 10 000 exigences redondantes et obsolètes limitant l’activité des entreprises ont déjà été supprimées. Le Parquet général a été impliqué dans l’accompagnement des grands projets d’investissement, créant des conditions simplifiées pour les investisseurs, telles que le « corridor vert », et la dépénalisation des délits économiques. Cependant, les plaintes des entrepreneurs concernant l’excès de contrôle et de supervision de la part des autorités continuent d’affluer. Le gouvernement et le Parquet général doivent éliminer ces phénomènes négatifs qui affectent le climat d’investissement. Il est également nécessaire de clarifier l’interaction de l’État avec les propriétaires de capitaux dans le cadre du travail de restitution des actifs.

L’année dernière, lors d’une rencontre avec des entrepreneurs, j’ai exprimé ma position ferme à ce sujet. Nous avons convenu que la condition essentielle pour l’amnistie des capitaux serait l’investissement des fonds dans l’économie du Kazakhstan. L’essentiel est que ces fonds soient utilisés au profit du pays. Ce point doit être fixé par la loi.

Les entrepreneurs inscrits dans le registre correspondant pourraient être autorisés à conclure des accords sans être obligés de reconnaître l’illégalité des actifs transférés. C’est un grand pas dans l’intérêt des grands entrepreneurs. Cependant, ces entrepreneurs doivent également coopérer avec le gouvernement et le Parquet général en contribuant au budget national. Ils doivent le faire de bonne foi, sans négocier pour chaque tengué. En même temps, en tant que citoyens de notre pays, ces personnes sont tenues d’investir des sommes considérables dans la construction d’écoles, d’hôpitaux, de stades, de musées et d’autres infrastructures socio-culturelles. Les noms de ces personnes peuvent figurer sur la « liste d’or » des bienfaiteurs. En cas de refus ou de retard dans le processus, la discussion avec ces entrepreneurs sera différente. Par ailleurs, il est nécessaire de centraliser toutes les informations sur les actifs retournés à l’État et leur utilisation.

Le gouvernement est chargé d’une tâche importante : augmenter d’ici 2029 la part des entreprises de taille moyenne dans l’économie à 15 %. Aujourd’hui, ce chiffre est d’environ 7 %. Au début de l’année, j’avais ordonné de prendre des mesures concrètes pour soutenir les moyennes entreprises. Il était prévu de développer un ensemble de mesures. Cependant, elles ne sont toujours pas mises en place.

Chaque entreprise doit pouvoir facilement s’orienter et savoir quels types de soutien sont disponibles et comment les obtenir. Ainsi, les petites entreprises seraient plus intéressées à passer à la catégorie moyenne. Actuellement, nous avons plus de 100 mesures de soutien, dans lesquelles même un spécialiste expérimenté pourrait se perdre.

Par conséquent, leur efficacité doit être auditée, et une liste unifiée de préférences et d’avantages, compréhensible pour les entreprises, doit être créée.

Pour développer les petites et moyennes entreprises, on peut utiliser des outils fintech ; des propositions correspondantes en la matière ont été élaborées.

Une tâche extrêmement importante consiste à attirer les investissements dans le complexe agro-industriel. Malgré les conséquences des inondations, nos agriculteurs ont achevé la campagne de semis dans les délais, et je leur en suis très reconnaissant.

Cette année, le financement des travaux de terrain de printemps a été doublé. Or, en général, 70 % du financement du complexe agro-industriel reste assuré par l’État. Il est également nécessaire d’attirer des fonds des banques commerciales vers l’industrie. Des travaux ont été menés pour subventionner les institutions financières publiques afin qu’elles accordent des prêts à taux réduit aux agriculteurs. Cette expérience doit être étendue aux banques. Cela permettra de fournir rapidement aux agriculteurs le fonds de roulement nécessaire, de réduire les risques de corruption et de simplifier la procédure d’obtention de prêts.

La tâche la plus importante est une transition progressive des subventions directes au secteur agricole vers l’octroi de prêts abordables. Tous les fonds alloués doivent être utilisés efficacement. Cependant, les données peu fiables, ou en d’autres termes les falsifications, ne permettent pas d’évaluer la situation réelle de l’agriculture.

Une commission spéciale a déjà identifié 2 millions de têtes de gros bétail et plus de 3 millions de têtes de petit bétail inexistantes. Les mêmes faits ont été révélés dans la production maraîchère. Il s’agit essentiellement des additions pour lesquelles des subventions gouvernementales ont été allouées. Cette pratique criminelle doit cesser, et ceux qui y sont impliqués doivent être traduits en justice.

La terre est un élément clé de l’attractivité des investissements dans le secteur. La Commission de saisie des terres a identifié plus de deux mille décisions illégales d’attribution de terres agricoles sans concours des instances exécutives locales. Il ne devrait y avoir aucune ambiguïté. Si le terrain a été pris en violation de la loi et n’est pas utilisé, alors cette terre doit être restituée à l’État, et selon une procédure simplifiée. Mais si l’exploitant de la terre travaille consciencieusement et a investi, la production existante ne peut pas être détruite. Dans le même temps, les efforts visant à développer les villages et à garantir un emploi permanent aux villageois doivent également être pris en compte.

Ce n’est pas un secret que de nombreux exploitants agricoles vivent à des milliers de kilomètres de ces terrains, en tirant profit sans se soucier de la vie des villageois. Nous n’avons pas besoin de tels propriétaires fonciers. Le gouvernement et le Parquet Général doivent s’en charger.

L’État a pour tâche de stimuler l’emploi légal et productif des citoyens, en particulier dans les zones rurales, afin qu’ils soient directement impliqués dans la construction de leur propre avenir.

L’année dernière, le projet « Auyl Amanaty » a été lancé. Il a globalement donné de bons résultats. Il convient désormais d’examiner la question de l’introduction d’un nouvel instrument, à savoir le « crédit sur les marchandises », dans ce projet. Il est également important de créer une infrastructure de transformation et de commercialisation des produits fabriqués par les villageois.

Dans chaque commune, il convient de créer des centres de formation des citoyens à la diversification des cultures agricoles. À l’initiative du parti « Amanat », un tel projet a été lancé à Merké, dans la région de Jambyl. Le gouvernement et les akims devraient envisager de l’étendre à d’autres régions.

De manière générale, la tâche du gouvernement et de tous les organismes gouvernementaux consiste à ouvrir la voie aux entreprises nationales et aux investisseurs étrangers. Faire obstacle à leurs activités légitimes devrait être considéré comme un délit très grave, avec toutes les conséquences qui en découlent. J’en ai déjà parlé. Les entrepreneurs et les investisseurs, à leur tour, doivent faire preuve d’intégrité, respecter la loi et ne pas échapper à l’impôt.

TROISIÈMEMENT. Des efforts systémiques doivent être déployés pour libérer pleinement le potentiel industriel du pays.

Le gouvernement a dressé une liste de 17 grands projets. La priorité est la production de hauts affinages. Il est important d’utiliser au maximum les matières premières et les composants nationaux, et d’établir des installations de production connexes autour des géants.

J’ai récemment visité, dans la région de Karaganda, l’usine métallurgique « Qarmet ». Avec l’arrivée d’un investisseur national, la situation de l’usine s’est sensiblement stabilisée, la modernisation de l’entreprise a commencé, ce qui devrait conduire à une augmentation significative de la production. Dans le cadre de la diversification de l’économie, la production de pneus automobiles et d’appareils électroménagers a été lancée à Saran, ce qui a permis d’exclure cette ville de la catégorie des villes mono-industrielles. Cette expérience doit être appliquée à d’autres villes mono-industrielles afin de leur insuffler une nouvelle vie. De manière générale, il est important de développer activement de nouveaux pôles de croissance dans les régions.

Comme vous le savez, cette année, la ville d’Alatau a été créée par un décret spécial, elle doit devenir un lieu de développement avancé, attirant les innovations et les talents. Le gouvernement devrait créer un environnement attractif pour investir, vivre et travailler dans cette ville.

Des résultats positifs ont été atteints dans l’industrie automobile. Cet élan doit être maintenu en augmentant constamment le niveau de localisation. Le soutien de l’État à l’industrie automobile devrait à terme se traduire par la formation d’un cluster automobile à part entière.

La tâche consistant à poursuivre le développement de l’industrie pétrochimique est également pertinente. Nous avons commencé à mettre en œuvre une production à grande échelle de polypropylène et de polyéthylène. D’autres projets prometteurs sont en développement : pour la production de butadiène, d’urée et d’acide téréphtalique.

En un temps record, la modernisation de tronçons du gazoduc Asie centrale – Centre, d’une longueur de plus de 800 km, a été achevée. Il est nécessaire d’augmenter la capacité et de diversifier les itinéraires de transport du gaz. L’une des tâches principales du gouvernement reste la fourniture de gaz à la population et à l’économie.

L’année dernière, l’exploitation d’un certain nombre de gisements de gaz a commencé, et il est également prévu de développer de nouveaux gisements de gaz d’un volume de production total d’un milliard de mètres cubes par an. Cependant, avant la mise en service complète de ces projets, il est nécessaire de répartir rationnellement l’approvisionnement en gaz sur le marché intérieur et d’adopter une approche équilibrée du transfert des centrales thermiques et des consommateurs domestiques du charbon vers le gaz.

Le gouvernement est chargé d’accélérer la construction des usines de traitement du gaz à Janaozen, Kashagan et Karachaganak. Il s’agit d’une tâche prioritaire. Pour le développement réussi de l’industrie, il est nécessaire d’introduire rapidement des incitations efficaces visant à garantir un retour sur investissement, y compris la fourniture de tarifs et de prix de gros adéquats. De telles conditions sont extrêmement importantes pour les nouveaux investissements dans l’exploration gazière. Sinon, il est tout simplement impossible de fournir à l’économie des volumes de gaz suffisants.

QUATRIÈMEMENT. Il est nécessaire de résoudre les problèmes d’infrastructure prioritaires.

Cela concerne principalement le secteur de l’énergie et des services publics. Les conditions standard de prêt pour la construction de nouvelles installations de production ne peuvent pas être qualifiées d’acceptables. Par conséquent, le gouvernement doit réfléchir à la manière de garantir des prêts à long terme abordables auprès des institutions financières.

L’État devra clairement planifier sa politique tarifaire sur le long terme. Il s’agit d’une condition indispensable pour attirer vers l’industrie « l’argent à long terme ». Dans le même temps, il est impossible d’autoriser une augmentation déraisonnable des tarifs pour les consommateurs.

Jusqu’à la fin de l’année, un projet national visant à moderniser les secteurs de l’énergie et des services publics devrait être approuvé. La question de la formation d’une culture d’économie des ressources communales reste aiguë. Dès l’année prochaine, il sera nécessaire d’introduire des normes claires de leur consommation, conformément au principe « Consommer plus, payer plus ». En même temps, les consommateurs ne doivent pas être laissés seuls dans leurs relations avec les monopoles privés. Le concept de services socialement significatifs devrait être introduit dans la législation et réglementé par analogie avec les processus de fourniture de services publics.

Compte tenu de la pénurie mondiale croissante d’énergie, nous avons cruellement besoin de sources d’énergie fiables et respectueuses de l’environnement. Ainsi, il est, à mon avis, nécessaire d’accorder une attention particulière au développement de l’énergie nucléaire. Ce type de production peut largement satisfaire les besoins accrus de notre économie. Il existe actuellement environ 200 centrales nucléaires en activité dans 30 pays développés et en développement.

Nous devons penser à l’avenir en tenant compte des intérêts nationaux à long terme et des spécificités de notre pays. C’est pourquoi j’ai toujours insisté sur la nécessité de prendre une décision réfléchie sur la question de la construction d’une centrale nucléaire et de débattre largement des plans stratégiques au sein de la société.

Chaque pas important pour la vie du pays doit être franchi avec le soutien de la population. Cela doit aussi être le cas du référendum sur les centrales nucléaires. J’ai parlé de sa mise en œuvre l’année dernière, et ce sujet est à l’ordre du jour public depuis un an. Je pense que ce délai est suffisant pour que les citoyens puissent prendre une décision éclairée. À cet égard, je soutiens la proposition du gouvernement. Un référendum national sur la construction d’une centrale nucléaire aura lieu le 6 octobre de cette année ; je signerai aujourd’hui le décret correspondant.

Ce référendum sera une démonstration de plus d’un vaste dialogue national et un exemple clair de l’application du concept d’« État à l’écoute ». Essentiellement, avec ces mesures, nous formons une nouvelle culture sociopolitique et établissons de nouvelles normes pour la prise de décisions gouvernementales clés.

La priorité stratégique est le développement du secteur du transport et de la logistique. La situation du Kazakhstan, au centre même de l’Eurasie, constitue notre énorme avantage concurrentiel. C’est pourquoi les investissements que nous réalisons dans les infrastructures de transport seront évidemment payants.

Nous devons laisser des autoroutes et des chemins de fer de haute qualité, des plates-formes aériennes, des gares ferroviaires et des ports maritimes efficaces aux prochaines générations de nos citoyens. Dans cette direction, il est nécessaire de résoudre un certain nombre de questions.

La réforme du secteur ferroviaire doit s’accompagner d’une révision du système tarifaire. C’est une évidence. Les nouveaux tarifs contribueront à maintenir le bon état du réseau ferroviaire et à accroître sa capacité. L’entreprise nationale « Kazakhstan Temir Zholy » met en œuvre trois grands projets d’infrastructure pour la construction de chemins de fer d’une longueur totale de plus de mille kilomètres. Ces projets doivent être réalisés dans les délais et avec un niveau de qualité élevé.

L’état de nos routes est un problème pertinent. J’en ai déjà parlé. Cette année, environ 12 000 km de routes sont en cours de réparation et de construction dans tout le pays, ce qui représente un volume sans précédent pour le Kazakhstan. La reconstruction des routes Astana – Almaty, Aktobe – Atyrau – Astrakhan, Taldykorgan – Oskemen est en cours d’achèvement.

Le programme de réparation moyenne est d’une grande importance, il couvre déjà 2,5 mille km de routes interrégionales et interdistricts. Ces routes sont très demandées par les citoyens. Par conséquent, je demande d’étendre ce programme pour couvrir au moins 10 000 km de routes à travers le pays. Bien entendu, la qualité reste une priorité. Pour ce faire, nous devons recourir davantage à des méthodes innovantes et à des solutions avancées. Afin de renforcer le contrôle public, une plateforme numérique unifiée devrait être lancée, qui reflétera toutes les informations sur la construction et la réparation des routes, y compris celles intra-urbaines.

Le Kazakhstan doit renforcer ses résultats atteints dans le domaine de la numérisation. Les technologies de l’intelligence artificielle devraient être activement introduites dans la plateforme d’administration en ligne. Le Kazakhstan devrait devenir un pays où l’intelligence artificielle est largement utilisée et où les technologies numériques se développent. Il s’agit d’une tâche prioritaire du gouvernement. Je demande aux députés de se joindre à ce travail.

L’année prochaine, le Centre national d’intelligence artificielle devrait être inauguré à Astana, ouvert aux écoliers, étudiants, chercheurs et entrepreneurs.

Il est nécessaire de poursuivre les travaux visant à améliorer la réglementation des actifs numériques et de l’exploitation minière, ainsi qu’à développer davantage les échanges cryptographiques. Nous avons des entrepreneurs qui consomment de grandes quantités d’électricité au détriment de l’économie, mais qui ne paient pas les impôts nécessaires. Ce sont ceux-là que nous devons traiter.

En 2025, le projet de pose d’une ligne de communication à fibre optique traversant la mer Caspienne sera également achevé. Ceci est extrêmement important pour notre pays du point de vue de la création d’une infrastructure numérique connectée aux corridors internationaux et aux flux de données transfrontaliers. De manière générale, nous devons poursuivre le développement actif des réseaux de télécommunications et des centres de données, introduire des normes mondiales de cybersécurité et améliorer les compétences de nos spécialistes.

La tâche la plus importante est le développement des hubs aériens. Environ 150 000 tonnes de fret aérien sont traitées chaque année au Kazakhstan. Au cours des quatre prochaines années, ce chiffre pourrait être doublé. Toutes les conditions doivent être créées pour accroître la capacité de nos aéroports à transporter des marchandises.

Le développement des routes aériennes intérieures devrait faire l’objet d’une attention particulière, notamment en ce qui concerne la question des infrastructures sur les grands sites touristiques.

Les pistes des zones balnéaires de Balkhach et d’Alakol ont déjà été modernisées. Le potentiel des zones de villégiature de Katon-Karagay, Zaisan et Kendirli doit être révélé. Dans les zones de villégiature, il est nécessaire de construire des complexes aériens et des aéroports dotés d’infrastructures routières de qualité. Les petits avions devraient être achetés aux frais du Fonds de développement industriel.

Je tiens particulièrement à souligner que lors de la mise en œuvre de projets touristiques, il est important de ne pas perturber l’équilibre écologique et d’éviter les dommages à la nature.

SUIVANT. Il est nécessaire de porter un regard approfondi sur les systèmes d’irrigation et le secteur de l’eau en général.

Les inondations printanières sans précédent, devenues une épreuve sérieuse pour l’ensemble du pays, ont démontré l’unité de notre peuple. Des volontaires et des citoyens concernés de toutes les régions du Kazakhstan ont porté assistance aux victimes. Les grandes entreprises ont également répondu à mon appel à ne pas rester à l’écart. Grâce aux actions décisives de l’État et à la solidarité du peuple, nous avons pu sortir sains et saufs de cette situation extrêmement difficile.

Dans le même temps, les autorités centrales et locales doivent tirer les leçons nécessaires. Dans les réalités actuelles, nous devons être prêts à relever tous les défis, c’est pourquoi nous devons apprendre à créer des réserves d’eau en collectant les eaux de crue pour les besoins des agriculteurs. Il est nécessaire de réparer et de moderniser les postes hydrologiques et d’organiser des travaux pour économiser l’eau par tous les moyens. Cela concerne en premier lieu l’agriculture, où les technologies permettant d’économiser l’eau devraient être plus largement utilisées.

Les systèmes d’irrigation, de stockage et d’utilisation, s’ils sont abordés correctement, peuvent devenir une industrie attractive pour les investissements. Il est donc nécessaire d’encadrer la politique tarifaire et de proposer aux investisseurs des outils d’accompagnement efficaces. Le gouvernement doit commencer à s’attaquer à cette tâche importante.

CINQUIÈMEMENT. Il est important d’accroître graduellement le potentiel des ressources humaines du pays.

La tâche la plus urgente consiste à doter l’économie d’un personnel qualifié. Tout d’abord, il est nécessaire de remédier à la grave pénurie de spécialistes sectoriels : spécialistes de l’eau, ouvriers du bâtiment, ingénieurs en électricité et bien d’autres. Il s’agit également de former des spécialistes aux métiers de l’avenir. Le travail dans ce sens a déjà commencé.

Le gouvernement internationalise l’enseignement supérieur – 23 universités étrangères de renom ont été attirées dans le pays. Nous devons apporter toute l’aide possible à leurs activités, y compris par l’expansion progressive de la commande publique pour la formation de spécialistes. Il en va de même pour les universités nationales dont les programmes d’enseignement répondent aux exigences modernes. Le montant des subventions allouées doit permettre d’organiser un enseignement de qualité. Il est impossible de distribuer des fonds publics à toutes les universités.

Il est nécessaire de renforcer le lien entre les meilleures universités et le secteur réel de l’économie. La politique d’innovation doit être synchronisée avec les priorités scientifiques et technologiques du pays. Cela donnera un élan aux innovations sectorielles et libérera le potentiel des sciences appliquées dans les universités.

Nous ne devons pas transformer les stages de scientifiques à l’étranger en une sorte de sinécure et de « tourisme académique ». Le personnel qualifié doit être formé non seulement dans les universités, mais aussi dans les organismes d’enseignement technique et professionnel. Le gouvernement devrait envisager la possibilité d’intégrer dans les organismes publics sectoriels les diplômés de l’enseignement supérieur ayant obtenu d’excellents résultats.

La réforme de l’enseignement professionnel devient absolument essentielle du point de vue de la croissance de l’économie et de l’attractivité des investissements.

Je déclare l’année 2025 « Année des professions techniques ». Au cours de cette année, il nous faudra accomplir la réforme du système d’enseignement technique et professionnel. L’Année des professions techniques permettra également de promouvoir l’idée de travail et de professionnalisme dans notre société.

Il est essentiel que les personnes ayant réussi grâce à un travail honnête et acharné soient toujours respectées et honorées. Cette démarche s’inscrit dans le droit fil de notre principe « Citoyen responsable – Travail honnête – Succès mérité ». Les valeurs de persévérance et de professionnalisme devraient toujours primer dans notre société. C’est grâce aux spécialistes dans leur domaine que se forme une nouvelle qualité de notre nation. C’est pourquoi nous continuerons à prendre des mesures cohérentes pour améliorer le statut de l’homme de travail.

Il n’y a pas de mauvais travail, tout travail est honoré. L’essentiel est que chaque citoyen remplisse ses devoirs avec soin, avec un sens profond des responsabilités. Ce n’est qu’ainsi que notre pays atteindra les sommets du progrès.

Ce n’est pas pour rien qu’il existe un proverbe selon lequel « Le travail est le gage de la richesse ». Les gens doivent comprendre qu’un travail honnête et responsable sera toujours apprécié à sa juste valeur. L’attribution de titres honorifiques aux citoyens sert notamment cet objectif. De telles distinctions ont déjà été introduites pour les enseignants, les médecins et les travailleurs culturels. Il s’agit d’une très bonne initiative qui devrait être étendue.

Afin de construire une économie compétitive et de faire progresser le pays, il est nécessaire de rehausser constamment le prestige des professions techniques et des spécialistes de divers secteurs. C’est pourquoi le système de récompenses d’État comprendra des titres honorifiques pour les ingénieurs, les géologues, les développeurs de champs, les travailleurs des secteurs des transports, de l’agriculture et de l’eau, ainsi que les scientifiques et les inventeurs. La reconnaissance de leurs mérites au niveau de l’État constituera une bonne motivation pour tous les professionnels et renforcera l’autorité d’un homme du travail.

L’enseignement secondaire joue un grand rôle dans le renforcement du potentiel des ressources humaines du pays. Sur mes instructions, le projet national « École confortable » est en cours de réalisation. D’ici à la fin de 2025, il est prévu de mettre en service 217 écoles de format moderne. Cette question est extrêmement pertinente et se trouve sous le contrôle du fonds « Samruk-Kazyna ». Le gouvernement et les akims devraient être activement impliqués dans ce travail. Je pense que les députés ne resteront pas à l’écart. Le gouvernement devrait mettre en place un système de gestion distinct pour les écoles confortables.

En même temps, près de 1 300 écoles à travers le pays ont besoin de rénovations importantes. Le gouvernement, en collaboration avec les akims, devrait identifier les sources de financement, y compris le parrainage, et reconstruire ces écoles dans un délai de trois ans.

L’État alloue des fonds considérables aux paiements garantis, y compris ceux utilisés pour financer les écoles publiques. Par exemple, rien que cette année, 134 milliards de tengués ont été alloués par le budget aux écoles publiques, qui éduquent plus de 250 000 enfants. Les parents doivent être informés de l’aide gouvernementale spécifique accordée aux écoles publiques. À cette fin, les montants alloués par enfant devraient être indiqués. Cela permettrait au public de se faire une idée précise des fonds alloués aux programmes sociaux.

En même temps, des mesures devraient être prises pour renforcer la fonctionnalité des écoles, accroître les qualifications et le statut social de nos enseignants.

Les enseignants sont l’avant-garde intellectuelle du pays et jettent les bases du progrès à long terme de la nation. Nous pouvons avoir les meilleurs programmes, des écoles modernes et un système de gestion avancé, mais rien ne peut être réalisé sans de bons enseignants. C’est pourquoi nous devons accorder une attention particulière au recrutement de jeunes gens motivés et compétents dans les instituts de formation des enseignants. Une tendance positive s’est déjà amorcée dans ce domaine, il faut maintenant la consolider.

La préparation des enfants à l’école est d’une grande importance. Les parents sont conjointement et solidairement responsables de l’éducation et de la formation préscolaire de leurs enfants, au même titre que l’État. Par conséquent, le financement par habitant de l’éducation préscolaire devrait être lié au revenu réel de chaque famille. Ainsi, le renforcement consécutif du système éducatif permettra d’aider les citoyens qui en ont réellement besoin, d’accroître la transparence de l’aide publique et, d’une manière générale, de contribuer au renforcement du potentiel humain du pays.

SIXIÈMEMENT. Il est nécessaire de mettre en œuvre des mesures globales pour améliorer la santé de la nation et relancer le système d’aide sociale aux citoyens.

L’introduction de l’assurance maladie sociale obligatoire a facilité un afflux important de ressources supplémentaires dans les soins de santé et a profité à la médecine privée.

Cette année, près de 3 300 milliards de tengués de fonds budgétaires ont été injectés dans le système de soins de santé. Toutefois, l’impact de ces injections reste discutable. Les distorsions entre les obligations de tous les participants au système d’assurance maladie ont donné lieu à une vague de falsifications. Les patients se voient souvent proposer de recevoir, contre rémunération, des services garantis par l’État ou d’attendre plusieurs mois avant d’en bénéficier. De telles pratiques sont inacceptables.

Il est nécessaire de mettre en place un ensemble unique de soins médicaux de base, équilibré en termes de possibilités et d’obligations budgétaires. Tout ce qui va au-delà devrait être pris en charge par le système d’assurance. Des changements aussi importants ne peuvent être mis en œuvre avec succès sans la numérisation.

Au lieu de plusieurs dizaines de programmes et de bases de données disparates qui fonctionnent actuellement, il est nécessaire de créer un système d’information médicale unifié au niveau de l’État. Ce système devrait garantir le contrôle de bout en bout et l’objectivité des données pour toutes les organisations de soins de santé bénéficiant de contrats avec l’État, quelle que soit leur forme de propriété. Le gouvernement devrait s’atteler à cette tâche urgente et me rendre compte des progrès accomplis, ainsi qu’au corps parlementaire.

Afin de développer les soins de santé nationaux, il est nécessaire d’attirer plus activement des ressources par le biais du mécanisme de partenariat public-privé. Malheureusement, l’expérience étrangère avancée en matière de partenariat public-privé n’a pas encore été pleinement reflétée dans notre législation, ce qui conduit à des projets inefficaces et à une charge excessive sur le budget. Nous devons revoir nos approches ; il est important de fournir des tarifs adéquats en échange des investissements. Le gouvernement devrait élaborer des réglementations et des règles distinctes sur le partenariat public-privé dans les domaines des soins de santé et de l’éducation.

La pénurie de personnel médical qualifié reste un problème pressant. Pour résoudre ce problème, nous devons améliorer de manière significative la qualité de l’enseignement médical, notamment en introduisant des montants de bourses différenciés et en les distribuant en fonction du niveau du processus éducatif.

Comme vous le savez, j’accorde une attention accrue au développement du sport de masse. Sans lui, il est impossible d’atteindre l’objectif d’éduquer une jeunesse saine et de renforcer la santé de toute la nation. Récemment, lors d’une réunion avec les participants aux Jeux olympiques, j’ai formulé des tâches et des priorités essentielles dans le domaine du sport. Je pense qu’il est urgent de mettre à jour la législation dans ce domaine.

Les amendements pertinents donneront une forte impulsion au développement du sport de masse et du sport pour enfants, et fourniront une base pour la formation d’une nouvelle génération de champions. Je pense que les députés devraient accorder une attention particulière à cet important projet de loi.

L’État augmente constamment les dépenses sociales, en tenant compte de la nécessité de soutenir les catégories de citoyens vulnérables. Aujourd’hui, plus de la moitié du budget de l’État est consacrée à la sphère sociale. Pour soutenir les familles avec enfants, la durée des allocations de garde d’enfants a été prolongée d’un an à un an et demi.

Depuis le début de l’année, des paiements spéciaux ont été introduits pour les personnes employées dans des postes aux conditions de travail préjudiciables. Un projet à grande échelle intitulé « Fonds national pour les enfants » a été lancé, dans le cadre duquel plus de 300 milliards de tengués provenant des recettes du Fonds national ont été distribués sur les comptes de 7 millions d’enfants. Cependant, il faut reconnaître que les mesures de soutien sont actuellement fournies sans tenir compte des revenus réels des citoyens. Elles sont souvent accordées à des familles riches qui n’en ont pas du tout besoin. Nous devons améliorer les outils de soutien à la population en tenant compte de cet aspect. Je demande au gouvernement d’introduire un mécanisme de « bourse sociale » dès le début de l’année prochaine.

L’aide de l’État doit être orientée vers les citoyens qui en ont réellement besoin. En d’autres termes, il est nécessaire que l’aide sociale soit fournie selon les principes d’équité, d’ouverture et d’efficacité.

SEPTIÈMEMENT. L’une des tâches principales consiste à améliorer la situation écologique et à cultiver une attitude attentive à l’égard de l’environnement.

Il est nécessaire que les habitants de notre pays soient protégés de l’influence des facteurs environnementaux négatifs. Les entreprises doivent démontrer un grand sens de responsabilité vis-à-vis de la question de la protection de la nature. Le gouvernement et la chambre « Atameken » doivent prendre des mesures concrètes. Il est nécessaire de poursuivre l’introduction généralisée des technologies les plus avancées dans ce domaine, ainsi que d’établir un système moderne de contrôle des émissions.

La préservation de la flore et de la faune uniques du Kazakhstan restera au centre de nos préoccupations. L’État prendra toutes les mesures nécessaires pour protéger les forêts et les steppes des incendies.

Malgré l’immense diversité naturelle du Kazakhstan, les forêts n’occupent que 5 % du territoire du pays. La reproduction des forêts est essentielle à la préservation de l’équilibre écologique et à la poursuite du progrès social et économique durable du pays. Dès les premiers jours de ma présidence, j’ai accordé une attention particulière à cette question.

Le pays suit un bon rythme d’aménagement des espaces verts, qui ne peut être ralenti. La réserve forestière « Semey Ormany » possède le seul complexe d’Asie centrale de semences forestières pour la culture de matériel végétal répondant à des normes internationales avancées. Il est nécessaire d’étendre ce projet à d’autres régions forestières de la république.

L’idée d’accroître les zones forestières doit véritablement devenir nationale. Un travail sérieux de sensibilisation des citoyens doit être organisé sur ce thème.

Comme vous le savez, depuis le printemps dernier, une action environnementale à échelle nationale « Taza Kazakhstan » (« Un Kazakhstan propre ») est réalisée. Cet effort créatif a uni les citoyens. Pendant plusieurs mois, environ 3 millions de personnes ont participé à cette action, nettoyant des centaines de milliers de terrains et ramassant plus d’un million de tonnes de déchets. Grâce à de telles initiatives, une nouvelle culture et une nouvelle éthique sociale s’enracinent dans le pays.  On peut dire qu’il s’agit là du véritable patriotisme et du soin à l’égard de la Patrie. Par le biais de ces actions, une nouvelle qualité de notre nation est en train de se former.

Il ne s’agit pas d’une action temporaire, ce projet important devrait se poursuivre tout au long de l’année, car, honnêtement, certains citoyens irresponsables continuent de polluer la nature et les rues. Ces personnes devraient être tenues légalement responsables de leurs actes.

En d’autres termes, nous devons faire en sorte que chacun se préoccupe quotidiennement de la propreté de l’environnement. Notre pays possède de nombreuses qualités. Par exemple, nous sommes connus à l’étranger comme un peuple hospitalier et amical. Le désir de propreté et d’ordre devrait également faire partie intégrante de notre caractère national.

Les Akims sont directement responsables de la qualité de l’action « Taza Kazakhstan » dans les régions ; ils doivent expliquer à la population son importance et organiser correctement le travail. Les chefs des régions doivent non seulement s’occuper des problèmes économiques, mais aussi prêter constamment attention aux questions de la vie sociale, culturelle et spirituelle. Il est nécessaire que chaque dirigeant travaille directement avec les citoyens et établisse un dialogue de confiance avec eux. Les gens soutiendront alors ses efforts et contribueront aux actions utiles au pays. C’est un indicateur de l’autorité des akims.

HUITIÈMEMENT. L’efficacité de l’administration publique doit être radicalement améliorée.

Un peu plus de cinq ans se sont écoulés depuis que j’ai présenté le concept de l’ « État à l’écoute ». Au cours de cette période, nous avons réussi à changer la culture de l’interaction entre la société et les autorités. Un nombre suffisant de mécanismes efficaces d’expression des opinions et de plates-formes de dialogue sont apparus. La communication directe entre les fonctionnaires et les citoyens est devenue la norme. On peut dire que ce concept a donné naissance à un nouveau modèle de comportement des fonctionnaires : proactif et ouvert, et donc plus responsable et efficace. Cependant, afin de garantir le développement du dialogue entre l’État et la société, nous devons tous être consciencieux, objectifs, agir exclusivement dans le cadre de la loi et être responsables de nos paroles et de nos actes.

Nous voyons comment l’initiative publique est parfois détournée par des populistes irresponsables et exaltés qui n’ont aucune connaissance approfondie des problèmes débattus dans la société. Cela n’a rien à voir avec la démocratie.

Il est extrêmement important qu’un écosystème unifié de traitement des recours ait commencé à émerger, ce qui permettrait une identification plus précise des besoins et des attentes des citoyens. Afin d’améliorer leur travail, les organes de l’État devraient accorder plus d’attention à l’analyse des recours.

L’une des demandes des citoyens, à laquelle l’État a répondu ces dernières années, était l’introduction de l’élection directe des akims.

Ainsi, près de 2 500 akims ont été élus depuis 2021, ce qui constitue 90 % du nombre total des gouverneurs des communes rurales. Dans les communes restantes, les élections se tiendront à la fin des mandats des akims. La moyenne d’âge des akims élus est de 46 ans.  60 % d’entre eux n’ont pas auparavant travaillé dans la fonction publique. Parmi eux : des entrepreneurs, des membres de différents partis. En un mot, le corps des akims élus par la population s’est considérablement renouvelé.

L’automne dernier, nous avons, pour la première fois, commencé à organiser les élections des akims des communes et des villes d’importance régionale. Quarante-cinq akims ont été élus selon les nouvelles règles dans toutes les régions. À l’issue d’une analyse approfondie des résultats de ces élections, une décision de principe a été prise de passer définitivement à ce nouveau système à partir de l’année prochaine. À l’avenir, les akims des communes et des villes d’importance régionale seront élus exclusivement via les élections directes qui seront organisées au fur et à mesure de la fin des mandats des akims en poste (conformément au calendrier de rotation).

Il s’agit d’une autre étape importante dans la transformation du système politique. Les réformes politiques ne sont pas une campagne ponctuelle. Si cela est nécessaire pour le développement de l’État, les réformes seront menées en continu.

La question du rehaussement des compétences des fonctionnaires publics n’est pas retirée de l’ordre du jour.

Toutes les nominations doivent être faites en tenant compte des qualités professionnelles et morales des candidats, ainsi que de leurs performances dans les postes antérieurs. Les principes de la méritocratie n’ont pas été annulés. Il y a des changements positifs dans ce domaine. Toutes les instances gouvernementales font désormais partie d’un système informatique unifié de gestion des ressources humaines.

Désormais, l’Agence de la fonction publique et le gouvernement doivent assurer l’automatisation des questions de personnel des organisations financées par le budget de l’État.

NEUVIÈMEMENT. L’idéologie de la loi et de l’ordre doit être fermement ancrée dans la société.

L’introduction généralisée des technologies numériques dans la vie quotidienne des citoyens s’accompagne d’une multiplication de divers types de fraudes. Nous le constatons déjà. Par conséquent, la connaissance des bases de l’économie et de la finance, ainsi que la possession de compétences numériques de base, deviennent particulièrement importantes dans notre vie moderne.

À cet égard, je voudrais mentionner le projet « Société sans dette » (« Qaryzsys Qogam »), initié par le parti « Amanat » dans le but d’améliorer la littératie financière des citoyens. L’année dernière, le projet a englobé 65 000 personnes ; cette année, il sera significativement élargi.

Le gouvernement, de concert avec les organismes de réglementation financière, devrait introduire dans les écoles et les universités des programmes éducatifs sur les bases de la littératie financière et de l’hygiène numérique. Cela renforcera l’immunité des Kazakhstanais face à diverses escroqueries. Toutes les autorités compétentes sont tenues de prendre des mesures énergiques contre l’escroquerie et les infractions connexes affectant les citoyens honnêtes.

Le nouveau projet de loi « Sur la prévention des infractions » est actuellement en cours d’élaboration. Sa mise en œuvre nécessitera la consolidation des efforts de l’État et de la société. Ce n’est que dans ce cas-là que la situation pourra être modifiée, et l’état de droit et la sécurité des citoyens pourront être assurés.

Dans toutes les sociétés, y compris la nôtre, il existe des attentes pour des catégories aussi fondamentales que la justice et la sécurité. La pleine satisfaction de ces besoins fondamentaux est un indicateur fiable de l’efficacité de l’État.

En mettant graduellement en œuvre des réformes à grande échelle, nous avons considérablement élargi la liberté d’expression et créé des possibilités pour les citoyens de participer à la prise de décisions gouvernementales.

Des transformations socio-économiques profondes et des mesures polyvalentes dans le domaine de la protection des droits de l’homme visent principalement à construire une société équitable, base du progrès global de notre pays. Nous continuerons donc nos réformes et notre travail systémique dans cette direction.

Cependant, notre priorité stratégique consiste toujours à assurer la sécurité de nos citoyens – c’est une valeur fondamentale, aussi bien pour chaque individu que pour l’ensemble de la société.

Au cours des dernières années, nous avons déjà fait des progrès importants dans la formation d’un environnement sûr. Dans nos rues, nos lieux publics, il n’y a pas de déchaînement de crimes ou d’illégalité. Pourtant, dans de nombreux pays, y compris certains pays développés, il existe une véritable épidémie de criminalité et de troubles. Or, nous ne pouvons pas nous reposer sur nos lauriers.

L’une de mes principales tâches consiste à faire du Kazakhstan un territoire où l’on vit confortablement et en toute sécurité. Les forces de l’ordre et les autorités publiques compétentes ont été chargées d’assurer la sécurité de nos citoyens.

Le ministère de l’Intérieur est tenu de prendre des mesures sévères contre toutes formes d’infractions, allant des petites contraventions et du vandalisme à l’immigration illégale et aux crimes graves. Dans un État de droit, il n’y a pas de place pour la criminalité, et il doit être mis fin au banditisme. Il en va de même pour les activités destructrices des extrémistes, y compris des radicaux religieux. Les forces de l’ordre doivent faire preuve de professionnalisme, de détermination et d’intransigeance.

Un sujet de grave préoccupation pour toute notre société est les accidents de la route. Depuis le début de l’année, plus de 1 300 personnes ont trouvé la mort dans un accident de la route, et plus de 16 000 ont été blessées. Chaque jour, des gens, parfois des familles entières, décèdent sur la route.

La sécurité routière peut être assurée via l’amélioration des infrastructures routières et l’introduction des systèmes intelligents. Cela concerne non seulement les routes départementales et communales, mais aussi les autoroutes nationales. L’autorité compétente doit assurer un contrôle approprié de l’état technique des véhicules.

Ce n’est pas un secret que le niveau de formation des conducteurs eux-mêmes a diminué ; ils obtiennent leur permis sans formation appropriée dans les écoles. J’attends des actions plus décisives de la part du gouvernement, des akims et du ministère de l’Intérieur. Ce problème devrait être au centre de l’attention des députés.

Une importance primordiale revêt le respect de la loi et de l’ordre public dans l’armée, où les jeunes exercent leur devoir envers la patrie. Pour que les soldats puissent accomplir leurs tâches correctement, une discipline de fer doit d’abord être assurée au sein des forces armées et des autres forces de l’ordre.

Les parents confient à l’État leurs fils, et les dirigeants de l’armée et des forces de l’ordre ont donc une responsabilité spéciale de veiller à leur sécurité et à leur santé.

Une autre tâche importante est la lutte contre la drogue. Il s’agit, en effet, de la question de la préservation du patrimoine génétique de la nation.

Nous avons déjà pris les mesures législatives nécessaires. Cependant, aucun résultat concret n’a encore été constaté. On ne peut pas dire que les structures gouvernementales, y compris les forces de l’ordre, travaillent efficacement. Le problème de la drogue s’aggrave.

Nous devons construire une société fondée sur la loi et l’ordre, le savoir et le pragmatisme. Le succès d’une nation réside dans l’éducation, la solidarité et la créativité de ses citoyens, notamment chez les jeunes. Pour devenir un pays civilisé, nous devons nous débarrasser des comportements destructeurs.

C’est ce dont j’ai parlé lors de la réunion du Qurultaï national, en mentionnant cinq maux sociaux menaçant l’avenir de notre pays. Un certain travail a été fait depuis. Des lois ont été adoptées pour mettre un terme au vandalisme et à l’addiction aux jeux d’argent ; les soi-disant « vapes » ont été interdites. Les mesures prises portent déjà leurs fruits. Les efforts de toute la société doivent être réunis dans la lutte contre les maux sociaux.

Les traits distinctifs de notre caractère national ont toujours été l’ouverture et la tolérance. À bien des égards, ce sont ces qualités qui sont à la base de l’unité et de l’entente – les principales valeurs de notre peuple.

Au Kazakhstan, il n’y a pas et ne peut pas y avoir de discrimination sur quelque fondement que ce soit, qu’il soit linguistique, religieux, ethnique ou social. Bien sûr, des cas individuels et des provocations peuvent se produire, mais cela en raison de l’irresponsabilité et de l’ignorance de certains citoyens ; de tels faits sont et seront réprimés par les forces de l’ordre conformément à la loi.

En même temps, ce n’est pas un secret que des individus engagés, bien connus, y compris ceux agissant depuis l’étranger, tentent de manipuler l’opinion publique et lancent des attaques sans fondement contre notre pays. Toutes ces tentatives bien payées pour semer la discorde au Kazakhstan sont vouées à l’échec, car nous n’avons pas eu, n’avons pas et n’aurons jamais de « phobies », que ce soit au niveau social ou politique. Nous continuerons à bâtir une société harmonieuse, équitable et stable.

Nous sommes une nation progressiste et devons donc avoir une vision plus large et plus ambitieuse ; être au-dessus de toutes sortes de provocations, montrer de véritables exemples de sagesse, se fier à la force de la loi.

Je l’ai déjà dit : on ne peut pas constamment regarder en arrière et rechercher les responsables, qu’il s’agisse du système ou de personnages politiques particuliers. On doit connaître et apprendre notre histoire, mais ne pas y chercher des raisons de découragement et de ressentiment. Il y a des leçons utiles à tirer des événements du passé, aussi tragiques soient-ils. Nous devons regarder vers l’avenir avec optimisme, penser au progrès et au développement de notre pays.

Je le répète donc : dans notre société doivent régner la loi et l’ordre. C’est la condition de base pour assurer la sécurité publique et individuelle. Ce n’est qu’ainsi que nous créerons un Kazakhstan équitable, propre et sûr. Pour atteindre cet objectif stratégique, il est nécessaire de créer un environnement extérieur propice au développement pacifique et durable du pays. Ceci est la tâche de la diplomatie qui doit être hautement professionnelle dans les réalités géopolitiques actuelles les plus complexes.

Le Kazakhstan adhère fermement à une politique étrangère pacifique et équilibrée. Les tâches principales de notre diplomatie restent le renforcement de la souveraineté et de l’indépendance de l’État, la protection des droits des citoyens à l’étranger, la promotion des intérêts nationaux, l’attraction des investissements dans l’économie.

Le Kazakhstan démontre de manière convaincante son engagement en faveur d’une coopération multilatérale large, dans le strict respect de la Charte des Nations unies. Notre pays joue un rôle actif dans la résolution des questions de sécurité et de stabilité internationales. Nous soutenons les efforts de l’ONU et d’autres organisations internationales dans la lutte contre le terrorisme, l’extrémisme, la migration illégale, le changement climatique et d’autres menaces ; nous soutenons les activités de maintien de la paix des Nations Unies, les initiatives de désarmement, et nous appuyons le règlement des conflits armés par la voie diplomatique.

Sous la présidence du Kazakhstan, des événements internationaux importants se sont tenus à Astana, y compris les sommets des chefs d’État de la Conférence sur l’interaction et les mesures de confiance en Asie, de la Communauté d’États indépendants, de l’Organisation de coopération de Shanghai et de l’Organisation des États turcs. Nous sommes reconnaissants à nos alliés et partenaires pour leur soutien.

Chers compatriotes,

Vous pouvez voir les changements fondamentaux qui se produisent aujourd’hui dans le monde. Dans le contexte de multiples défis économiques, politiques, climatiques et autres, à l’échelle mondiale et régionale, nous devons résoudre un grand nombre de problèmes, aussi bien courants que stratégiques. Il n’y a pas assez de ressources pour tout, et personne ne promet un résultat rapide. De nombreux problèmes se sont accumulés dans le pays au fil des ans. Sans rien cacher, nous parlons ouvertement de tout. Nous traitons toutes les questions de manière systématique et ciblée, aussi difficile que cela puisse être. Beaucoup de travail reste à faire.

Assurer le progrès socio-économique durable, développer pleinement le potentiel créatif des citoyens, améliorer réellement le bien-être de la population sont les tâches principales de l’État.

L’idée transversale qui devrait guider les membres du gouvernement, les akims, les députés et toute la société est le patriotisme. Chaque effort que nous faisons doit être basé sur des aspirations édificatrices ; chaque action que nous entreprenons doit contribuer au développement de notre pays. En ménageant les ressources, en travaillant dur et en payant des impôts, en achetant des biens domestiques, en investissant dans divers projets, nous renforçons le potentiel de notre État et nous rendons ainsi utiles à notre Patrie et à nos familles.

Nous devons relever nos défis de manière pragmatique et cohérente, sans tomber dans le pessimisme ni l’apathie. Non seulement le bien-être du peuple en dépend, mais aussi le destin historique du pays dans cette période difficile.

Nous avons une vision claire des perspectives de développement de notre État à long terme. Pour atteindre nos objectifs élevés, nous devons garder la cohésion et maintenir le soutien mutuel et le respect.

Grâce à l’unité, notre peuple a toujours surmonté les différents défis avec dignité. Il en sera toujours ainsi. Faisons ensemble de notre Patrie un État équitable et développé, dans lequel chacun peut trouver sa vocation et réaliser ses rêves.

Nous avons une mission commune noble : construire un Kazakhstan équitable pour les générations futures, un État d’égalité des chances pour tous et chacun. Pour cela, en tant que Chef de l’État, je ferai de mon mieux. Je suis convaincu que vous aussi, vous travaillerez sans relâche pour atteindre cet objectif commun.

Que prospère notre Patrie sacrée – le Kazakhstan !

Que notre peuple soit heureux et prospère !

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