Le Kazakhstan prévoit de produire 70 millions de tonnes supplémentaires de pétrole entre 2025 et 2050 grâce à de nouvelles technologies. Cette avancée se concentre sur l’exploitation de gisements de pétrole difficilement accessibles, ainsi que sur des projets de géologie et de pétrochimie innovants menés par KazMunayGas, l’une des principales entreprises pétrolières du pays.
70 millions de tonnes de pétrole en plus entre 2025 et 2050
La moitié des réserves de pétrole du Kazakhstan sont difficiles à extraire en raison de la profondeur ou de la complexité géologique. Cependant, l’utilisation de nouvelles technologies permettra de débloquer ces ressources, estime Askar Khasenov, directeur de KazMunayGas. Entre 2025 et 2050, l’exploitation de ces gisements pourrait rapporter au pays 70 millions de tonnes supplémentaires de pétrole. Bien que cela ne représente que 3,1% du volume produit en 2023, cette perspective est cruciale pour l’avenir de l’industrie pétrolière kazakhe. L’entreprise a déjà investi dans des études géologiques approfondies dans les principaux bassins sédimentaires du pays, aboutissant au forage de puits profonds, notamment dans la région de Kyzylorda et en mer Caspienne.
Forer toujours plus profond
En 2024, KazMunayGas prévoit d’élargir ses activités de forage dans les régions d’Atyrau et d’Aktobe. De nouveaux sites potentiels ont été identifiés dans les régions d’Aktobe, de l’Ouest-Kazakhstan et de Manguistaou. Les horizons géologiques plus profonds, encore largement inexploités, sont au centre des préoccupations de l’entreprise. Parallèlement, la question de la rentabilité des projets de raffinage de pétrole est également soulevée. Les tarifs actuels de transformation sont considérés comme insuffisants pour rentabiliser de futurs investissements. Askar Khasenov préconise d’harmoniser progressivement les prix des carburants avec ceux des pays voisins pour éviter le réexportation spéculative.
En outre, KazMunayGas investit dans des projets pétrochimiques, notamment la construction d’une usine de polyéthylène, prévue pour commencer dès l’automne 2024. En collaboration avec le ministère de l’Énergie et ses partenaires, l’entreprise développe une stratégie pour utiliser les fractions lourdes de gaz du gisement de Kashagan pour des projets pétrochimiques futurs.
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