Kazakhstan : l’épargne retraite a rapporté deux fois plus au premier semestre 2024
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Au premier semestre 2024, les revenus nets des actifs de pension des citoyens kazakhs ont plus que doublé par rapport à la même période en 2023, atteignant 1,2 trillion de tenges contre 638,4 milliards en 2023, annonce la Caisse de Pensions Unifiée du Kazakhstan.

Kazakhstan : la rentabilité de l’épargne retraite s’élève à 13%

Sur les six premiers mois de 2024, les revenus des actifs de pension ont presque égalé les contributions effectuées au fonds depuis le début de l’année, ces dernières s’élevant à 1.300 milliards de tenges. La gestion fiduciaire des actifs de pension de la Caisse de Pensions Unifiée du Kazakhstan est assurée par la Banque nationale et cinq gestionnaires privés. Au 1er mai 2024, le volume total des pensions accumulées atteignait près de 19.000 milliards de tenges, soit une augmentation de 6,7% par rapport à la fin 2023. Entre mai 2023 et mai 2024, les dépôts sur les comptes de pension ont augmenté de plus de 3.300 milliards de tenges, représentant une croissance de 21,1%.

La rentabilité distribuée aux comptes des cotisants pour les six premiers mois de 2024 a été de 6,6%, tandis que l’inflation s’établissait à 3,9 % au 1er juillet 2024. Sur les douze derniers mois, la rentabilité s’élevait à 13%, alors que l’inflation était de 8,4% sur la même période. L’UCPU est alimentée par les cotisations de retraite obligatoires des employeurs, des salariés, ainsi que par des contributions professionnelles obligatoires et volontaires. Les cotisations obligatoires des employeurs, mises en place le 1er janvier 2024, sont créditées sur les comptes de retraite individuels des employés à un taux de 1,5% de leur revenu mensuel, taux qui doit atteindre 5% d’ici 2028.

La Banque nationale du Kazakhstan investit les cotisations retraite des employeurs dans la dette publique

Dans la structure du portefeuille des actifs de pension sous la gestion de la Banque nationale, la part la plus importante, 45,6%, est investie dans la dette publique, suivie par des investissements en gestion indicielle à hauteur de 29,3% et dans la dette publique des pays en développement à 14,9%. Les cotisations obligatoires des employeurs sont principalement investies à 98% dans la dette publique. En revanche, les gestionnaires privés ont des allocations différentes : BCC Invest privilégie les obligations du secteur quasi-public à 36,7% et les opérations de pension à 17%. Halyk Finance investit principalement dans les opérations de pension à 36,7%, tandis que Halyk Global Markets met l’accent sur les obligations d’entreprises étrangères (17 %). Jusan Invest alloue 30,7% de ses fonds à la dette publique et 28% aux parts d’ETF, et Centras Securities privilégie la dette publique du Kazakhstan (26,7%) et les pensions (19,9%).

Ainsi, la diversité des stratégies d’investissement entre les gestionnaires privés et la Banque nationale met en lumière une approche variée pour optimiser les rendements des pensions, tout en s’adaptant aux dynamiques du marché et aux priorités économiques du Kazakhstan.

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