Les œuvres des artistes kazakhs connaissent un grand succès à l’international. Le Centre Pompidou, à Paris, a récemment acquis une œuvre des artistes Elena et Viktor Vorobiov, illustrant l’intérêt croissant pour l’art contemporain kazakh.
Une installation grandeur nature « made in Kazakhstan » entre au Centre Pompidou
Le Centre Pompidou, à Paris, vient d’acquérir une œuvre d’un duo d’artistes kazakhs, Elena et Viktor Vorobiov. L’œuvre, « L’Artiste dort », est désormais présentée au musée. La photo de l’œuvre n’est pas disponible sur le site du Centre Pompidou, mais le musée fournit la description suivante : « Installation composée d’un lit en métal peint sur lequel repose un matelas, un oreiller, un mannequin avec perruque, une couverture. Une paire de chaussons est disposée au sol tandis qu’une ampoule suspendue au-dessus du lit éclaire une tapisserie, un texte en langue russe transcrit sur le mur et la tête du mannequin ». Le musée désigne également Viktor Vorobiov comme étant « de nationalité soviétique ».
Les Vorobiov, des artistes qui captent la vie quotidienne
Depuis les années 1990, Elena et Viktor Vorobiov, un duo d’artistes travaillant à Almaty, explorent les complexités de la réalité post-soviétique à travers leurs œuvres. Utilisant diverses techniques et genres, leurs créations se distinguent par des représentations ironiques et multi-couches des changements sociaux et culturels. En capturant les détails éphémères et souvent invisibles de la vie quotidienne, ils mettent en lumière des éléments apparemment insignifiants mais cruciaux dans la formation de nouvelles métaphores sociales. Leur approche légère et humoristique révèle les dessous sociaux et culturels de la réalité environnante, transformant les petites nuances en symboles puissants.
Leur rétrospective de 2015, « L’Artiste dort », présentée à la Galerie Aspan et au Musée des Beaux-arts Kasteev à Almaty, a marqué une étape importante dans leur carrière. Leurs œuvres ont été exposées dans de nombreuses expositions collectives de renommée internationale, telles que la Biennale de Venise, le Centre d’art contemporain Luigi Pecci à Prato, et le Jewish Museum and Tolerance Center à Moscou. Des institutions prestigieuses comme le Centre Pompidou à Paris et le Stedelijk Museum à Amsterdam comptent parmi les gardiens de leurs œuvres, attestant de leur reconnaissance sur la scène mondiale.
Le Kazakhstan, une étoile montante sur la scène artistique mondiale
Le succès des Vorobiov s’inscrit dans une tendance plus large de l’appréciation internationale de l’art contemporain kazakh. Outre les Vorobiov, d’autres artistes kazakhs voient leurs œuvres acquises par des musées et des collectionneurs privés à travers le monde. En 2021, l’œuvre de Zoïa Falkova, intitulée « Evermust », a été achetée par le magnat des médias espagnol Tacho Bennet et est maintenant exposée au Musée d’art interdit à Barcelone. L’art de Reshat Kozhahmetov est également très prisé, avec des pièces exposées au Centre national d’art contemporain du Caire et au Parc culturel de la céramique Shigaraki au Japon.
Les œuvres des artistes kazakhs se retrouvent également dans des collections privées de célébrités françaises comme Patricia Kaas et Gérard Depardieu et des membres de la royauté belge, comme le Prince Laurent. Ces acquisitions témoignent du rayonnement croissant et de l’attrait de l’art contemporain kazakh sur la scène artistique mondiale. Des artistes tels qu’Almagul Menlibaeva, Yerbossyn Meldibekov, et Alpysbay Kazgulov continuent de renforcer la présence de l’art kazakh à l’international, assurant que la richesse culturelle et artistique du Kazakhstan soit reconnue et célébrée bien au-delà de ses frontières.