La Banque mondiale financera la modernisation des réseaux d’eau au Tadjikistan
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Actuellement, seuls 66% de la population du Tadjikistan ont accès à l’eau potable. Une nouvelle initiative, soutenue par la Banque mondiale, vise à améliorer cette situation d’ici 2032. Cependant, le vieillissement des infrastructures et le sous-financement constituent des obstacles majeurs à surmonter.

Tadjikistan : un nouveau programme de fourniture d’eau potable est en cours d’examen

Actuellement, 66% de la population du Tadjikistan ont accès à de l’eau potable grâce à un réseau centralisé. Les autorités prévoient d’atteindre un accès complet à l’eau potable d’ici 2032. Un « Programme de fourniture d’eau potable à la population de la République du Tadjikistan jusqu’en 2032 » est en cours d’examen, élaboré par la société autrichienne Hydrofil et financé par la Banque mondiale. Cette initiative vise à moderniser et développer les infrastructures communales, y compris installer des dispositifs de mesure individuels dans les habitations et autres établissements.

Cependant, cette transformation nécessitera des investissements considérables, estimés à 2 milliards de dollars, dont 1,7 milliard est destiné à la construction et à la rénovation des systèmes de distribution d’eau et d’assainissement. Les experts estiment que cela prendra 30 à 40 ans pour achever l’ensemble des travaux nécessaires à l’amélioration des infrastructures. Actuellement, plus de 25% des réseaux d’approvisionnement en eau sont en état de délabrement et nécessitent une rénovation urgente.

Au Tadjikistan, 25% des réseaux de distribution d’eau sont non fonctionnels

Les infrastructures de distribution d’eau du Tadjikistan, construites dans les années 1950 et 1960, sont largement obsolètes. Plus de 25% des réseaux de distribution d’eau sont non fonctionnels, et seuls 34 des 65 villes et districts du pays disposent de systèmes d’égouts opérationnels. La situation est encore plus critique dans les zones rurales, où les systèmes de collecte et de traitement des eaux usées sont pratiquement inexistants. Le manque de financement adéquat pour l’entretien et la rénovation de ces infrastructures constitue un défi majeur. Les tarifs actuels de l’eau, inférieurs à leur coût de production, aggravent cette situation, rendant difficile le financement des travaux nécessaires.

En 2020, le gouvernement a mis en place un nouveau « Règlement sur l’élaboration des tarifs pour les services d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement ». Malgré une augmentation des tarifs de 20% en 2023, les prix restent en deçà des coûts réels. Les coûts comprennent les dépenses matérielles, les salaires, les amortissements, et divers taxes et frais. La stabilité financière des entreprises de services publics est essentielle pour assurer la maintenance et la modernisation continues des infrastructures.

Illustration www.freepik.com.

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