En 2024, le Tadjikistan a connu une augmentation sans précédent des transferts d’argent provenant de l’étranger, avec une croissance de 56% au premier trimestre 2024 par rapport à la même période en 2023. Ce phénomène, principalement dû à la mobilité accrue de la main-d’œuvre et à une activité économique intense dans les pays voisins, a des répercussions significatives sur l’économie nationale.

En 2022, les transferts d’argent de la diaspora avaient représenté la moitié du PIB du Tadjikistan

Le premier trimestre de 2024 a été marqué par une augmentation de 56% des transferts d’argent vers le Tadjikistan, comparé à la même période en 2023. Cette hausse est attribuée à la croissance de la mobilité internationale de la main-d’œuvre et à une forte activité économique dans les pays voisins, en particulier la Russie, principal destinataire des travailleurs migrants tadjiks. Selon les experts de la Banque Eurasienne de Développement, cette tendance renforce la dynamique économique positive observée dans le pays.

En 2022, les transferts avaient déjà atteint 5,3 milliards de dollars, représentant 49% du PIB du Tadjikistan, presque le double du montant de 2021. Cette croissance s’est poursuivie en 2023 avec un total de 5,7 milliards de dollars de transferts, soit une augmentation de 6,6% par rapport à l’année précédente. Les spécialistes soulignent l’importance de ces fonds pour l’économie tadjike, principalement utilisés pour les dépenses domestiques non alimentaires et l’éducation.

Les transferts d’argent de la diaspora jouent un rôle crucial au Tadjikistan

Les prévisions pour 2024 indiquent que l’augmentation des transferts d’argent pourrait contribuer à une croissance du PIB de 8%. Les économistes soulignent que les transferts effectués par les migrants, majoritairement des hommes âgés de 15 à 44 ans, jouent un rôle crucial dans le soutien des ménages. Ces revenus supplémentaires permettent de couvrir des dépenses essentielles et d’améliorer la qualité de vie des familles.

En outre, la tendance migratoire s’étend au-delà de la Russie, avec une augmentation notable des migrations vers l’Europe et l’Amérique du Nord. Cela diversifie les sources de revenus pour les familles tadjikes et réduit leur dépendance envers l’économie russe. Cependant, les données officielles sur les transferts d’argent restent inaccessibles depuis plus de dix ans, rendant difficile l’évaluation précise de ces flux financiers.

Ainsi, les transferts d’argent continuent de représenter une part essentielle de l’économie tadjike, soutenant à la fois la croissance économique et le bien-être des ménages. Les perspectives pour 2024 et au-delà restent positives, malgré les défis liés à la disponibilité des données et à la volatilité économique internationale.

Illustration www.freepik.com.