Les Kazakhs dépensent plus la moitié de leurs revenus en alimentation

Selon une étude de la Banque Nationale du Kazakhstan, plus de la moitié des revenus des Kazakhs sont consacrés à l’alimentation, plaçant le pays parmi ceux ayant les dépenses alimentaires les plus élevées au monde. Cette tendance se maintient malgré une forte croissance du PIB par habitant.

Les Kazakhs ne dépensent que 2,2% de leur revenu mensuel pour les repas à l’extérieur

Dans une étude sur le sujet qu’elle vient de publier, la Banque Nationale du Kazakhstan annonce que la proportion des dépenses des ménages consacrées aux produits alimentaires reste élevée, variant de 45% en période économique favorable à plus de 50% en période de crise. Actuellement, les dépenses alimentaires représentent toujours plus de 50% des dépenses totales des ménages.

L’une des raisons principales de cette tendance est liée aux habitudes alimentaires profondément enracinées au Kazakhstan. Les Kazakhs privilégient la préparation de repas à domicile, ce qui se reflète dans la faible part des dépenses pour les repas à l’extérieur. Cette part était de 2,9% en 2011 et a légèrement diminué à 2,2% en 2022, montrant une stabilité dans les préférences de consommation alimentaire.

L’alimentation pèse moins lourd dans les dépenses des habitants d’Astana et Almaty

Le niveau de vie joue un rôle crucial dans la part élevée des dépenses alimentaires. Les régions telles que le Turkestan, Zhambyl, Kyzylorda et Mangystau, caractérisées par un faible niveau de consommation par habitant et une haute proportion des dépenses alimentaires, reflètent un faible pouvoir d’achat. Ces régions présentent un contraste marqué avec des villes comme Almaty et Astana, où les dépenses de consommation par habitant sont nettement plus élevées.

Les analystes de la Banque Nationale notent également une légère détérioration de la situation matérielle de la population. Cela se manifeste par une baisse de la médiane du ratio des revenus utilisés pour la consommation par rapport au « minimum vital ». Les chercheurs attribuent cette situation à une croissance plus rapide du minimum vital comparé à celle des revenus des ménages.

Les habitudes alimentaires des Kazakhs évoluent peu malgré la hausse du niveau de vie

Les habitudes alimentaires traditionnelles des Kazakhs influencent fortement la répartition des dépenses. La cuisine à domicile reste une pratique courante, expliquant en partie la part élevée des dépenses alimentaires. Cette situation contraste avec celle des pays développés, où les dépenses pour les repas à l’extérieur représentent une part plus importante des budgets des ménages.

De plus, la stabilité de ces habitudes alimentaires depuis 2011 indique une résistance aux changements des modes de consommation. Même avec une augmentation du PIB par habitant, les comportements de consommation alimentaire restent inchangés, soulignant l’importance des traditions culinaires et des préférences culturelles au Kazakhstan.

Illustration www.freepik.com.

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