Pénurie d’eau en Asie centrale : le monde se donne rendez-vous à Douchanbé
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Les 10-12 juin 2024, Douchabé a accueilli la Troisième Conférence Internationale de Haut Niveau sur l’Eau, rassemblant des experts mondiaux pour aborder les défis de l’eau dans le contexte du développement durable. Cet événement avait pour but de trouver des solutions durables à la gestion de l’eau en Asie centrale, une région confrontée à une demande croissante en ressources hydriques.

Sécuriser un approvisionnement correct en eau, un immense défi en Asie centrale

L’Asie centrale connaît une augmentation rapide de la demande en eau, exacerbée par plusieurs facteurs tels que la croissance démographique, l’urbanisation et le développement agricole et industriel. La combinaison de ces différentes pressions rend la gestion des ressources en eau plus complexe. À titre d’exemple, la population de la région continue de croître à un rythme soutenu, augmentant ainsi la consommation d’eau domestique. De plus, les secteurs agricoles et industriels, grands consommateurs d’eau, continuent de s’étendre pour répondre aux besoins économiques et alimentaires croissants.

La situation est d’autant plus critique que les ressources en eau sont inégalement réparties et souvent mal gérées. Les infrastructures hydrauliques vieillissantes et le manque de coordination entre les pays riverains des principaux bassins fluviaux compliquent encore la situation. La gestion transfrontalière de l’eau reste un enjeu majeur, nécessitant des accords de coopération solides et une planification intégrée pour éviter les conflits et garantir une distribution équitable.

Eau : le dérèglement climatique complique encore la situation

Le changement climatique ajoute une couche de complexité à la gestion de l’eau en Asie centrale. Les fluctuations climatiques entraînent des variations imprévisibles des précipitations et de la fonte des glaciers, qui sont des sources d’eau cruciales pour la région. Les sécheresses prolongées, de plus en plus fréquentes, réduisent la disponibilité de l’eau, tandis que les inondations soudaines peuvent causer des dégâts considérables aux infrastructures hydrauliques et aux communautés locales.

Les experts réunis à Douchanbé soulignent la nécessité d’adopter des approches adaptatives et résilientes face à ces défis climatiques. L’amélioration des systèmes de prévision météorologique, le développement de technologies d’irrigation efficaces et la mise en œuvre de pratiques agricoles durables sont quelques-unes des solutions qui ont été proposées lors cet événement pour atténuer les impacts du changement climatique sur les ressources en eau.

Conférence de Haut Niveau sur l’Eau : le secteur privé participe pour la première fois

« Je tiens à souligner que cette année, nous organisons pour la première fois un forum avec la participation du secteur privé et que, pour la première fois dans l’histoire du processus de Douchanbé sur l’eau, un forum de parlementaires et un forum sur l’eau axé sur l’Afrique ont été organisés. Il ne fait aucun doute qu’une fois de plus, la conférence de Douchanbé sur l’eau est devenue une plateforme mondiale de discussion des questions liées à l’eau et a rassemblé autour d’elle des représentants de haut niveau des États membres de l’ONU, des agences de l’ONU, des organisations internationales et régionales, des institutions financières internationales, du secteur privé, des organisations de la société civile, des universités, des communautés, des autorités locales et d’autres parties prenantes », a déclaré le Premier ministre du Tadjikistan lors de l’ouverture de cet évènement.

Illustration www.freepik.com.

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