Réintroduction du cheval de Przewalski dans les steppes kazakhes

Bonne nouvelle pour l’Asie centrale et la biodiversité, grâce à une initiative du Kazakhstan, les steppes vont pouvoir raisonner du bruit des hennissements et des sabots des chevaux de Przewalski. Parmi eux, au milieu des troupeaux bientôt en liberté, un équidé venu du zoo de Thoiry représentera la France !

Dans les steppes du Kazakhstan, le retour des chevaux sauvages de Przewalski.

Photo credit: mir24.tv

Récemment, le zoo de Thoiry a envoyé à Berlin l’une de ses juments. Elle y rejoindra six autres semblables venues du Danemark et d’Allemagne pour y faire connaissance et créer des liens. Ailleurs, à Prague, des mâles seront regroupés pour y faire de même. Puis, les deux groupes seront réunis au centre de réintroduction d’Altyn Dala au centre du Kazakhstan. Une fois le troupeau formé, les chevaux seront réintroduits dans leur milieu naturel. A l’avenir, près de 40 chevaux devraient être envoyés au Kazakhstan par le Tierpark de Berlin et le jardin zoologique de Prague.

Un cheval rustique et fier

Pour mémoire, le cheval de Przewalski est originaire d’Asie centrale. Il a été découvert en 1879 dans le désert de Gobi par l’explorateur d’origine polonaise Nicolaï Przewalski alors colonel dans l’armée de l’Empire russe. Dans les années 1960, il est devenu une cible pour les chasseurs ce qui a provoqué sa disparition progressive. Plusieurs programmes de conservation et de réintroduction dans la nature des Przewalski ont vu le jour dont le programme d’élevage européen mettant à contribution plusieurs parc zoologiques. Dernièrement, des dizaines d’individus de cette race ont été réintroduits avec succès en Mongolie. Ce cheval est capable de résister à des hivers particulièrement rigoureux, comme au centre du Kazakhstan, où la température peut tomber sous les -30 degrés Celsius et la nourriture est rare. Ses caractéristiques sont une tête massive, un physique trapu, une crinière courte et un pelage allant du blanc sur le ventre au marron foncé sur le dos. La population mondiale de Przewalski compte désormais quelque 2 000 têtes, réintroduites en milieu naturel essentiellement en Chine et en Mongolie donc, mais aussi dans le sud de la France, en Russie et dans la zone d’exclusion de Tchernobyl.

Enfin, au Kazakhstan, le cheval de Przewalski n’est pas l’unique espèce en danger et à faire l’objet d’une attention particulière. Au bord de la disparition, l’antilope saïga a vu sa population augmenter. Ce succès tient à la mise en place d’une politique de protection par les autorités kazakhes avec l’Association pour la sauvegarde de la biodiversité au Kazakhstan.

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