Le 11 juin 2024, le Kazakhstan a participé aux réunions des BRICS, visant à renforcer ses relations avec les États membres de ce groupe. À noter que le commerce entre le Kazakhstan et les pays des BRICS a atteint un chiffre impressionnant de 70 milliards de dollars, avec des perspectives de croissance dans divers secteurs.
Participation du Kazakhstan aux réunions des BRICS
Le 11 juin 2024, le Kazakhstan a pris part à la réunion des ministres des Affaires étrangères des BRICS à Nijni Novgorod (Russie). C’est le ministre des Affaires étrangères du Kazakhstan, Murat Nurtleu, a représenté le pays dans le cadre de l’initiative « BRICS plus », un format élargi destiné à inclure les amis de l’association. Cet événement, accueilli par la Russie, a réuni des représentants des pays membres des BRICS ainsi que des pays invités, reflétant une volonté de coopération accrue avec les pays du Sud et de l’Est.
Lors de la session d’ouverture, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a évoqué la transformation en cours des relations internationales, soulignant la création d’un système multipolaire plus équitable. Sergueï Lavrov a insisté sur l’importance de renforcer les fondations juridiques internationales et les décisions collectives sur les questions mondiales. Les discussions ont mis en lumière la nécessité de collaboration pour relever les défis contemporains, avec un accent particulier sur la justice et le développement mondial.
Des échanges commerciaux en pleine expansion
Parallèlement à ces efforts diplomatiques, les relations commerciales entre le Kazakhstan et les pays des BRICS se sont considérablement développées. En 2023, les échanges ont doublé, dépassant les 70 milliards de dollars. Murat Nurtleu a souligné l’importance de cette plateforme pour stimuler la croissance économique et le développement durable. Le Kazakhstan, qui entretient des relations diplomatiques avec tous les pays des BRICS, voit en ce groupe un levier essentiel pour son développement.
Les secteurs prioritaires pour le Kazakhstan incluent les technologies numériques, les minéraux critiques, l’agriculture, les infrastructures et les projets d’investissement. Murat Nurtleu a également mis en avant les initiatives du président Kassym-Jomart Tokaïev, telles que la création d’un hub régional de l’ONU pour les ODD en Asie centrale et en Afghanistan, ainsi qu’un effort pour la sécurité biologique mondiale. Ces initiatives témoignent de l’engagement du Kazakhstan à contribuer activement aux efforts mondiaux pour un développement équitable et sécurisé.
Quels sujets prioritaires pour les pays BRICS aujourd’hui ?
Avec ses 35% de la superficie terrestre, 40% de la population mondiale et 30% du PIB mondial, les BRICS représentent une force économique de taille. Le Kazakhstan, qui souhaite rejoindre les BRICS, pourrait bénéficier des diverses formes de coopération et des initiatives de l’organisation même avant son adhésion officielle. En 2022, le volume des échanges entre le Kazakhstan et les pays des BRICS a dépassé les 50 milliards de dollars.
Les efforts conjoints des pays membres des BRICS, à savoir le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud, se manifestent dans plusieurs domaines clés tels que la coopération économique, le développement financier, la coordination politique, les technologies et l’innovation, le développement durable et la sécurité. À travers ces initiatives, les BRICS ont mis en place des mécanismes comme le Réserve de Contingent des BRICS (CRA), qui offre un soutien par des instruments de liquidité et de crédit préventif en réponse à des pressions potentielles ou réelles sur le solde des paiements à court terme. L’objectif principal de ce mécanisme est de protéger les membres contre les problèmes de liquidité mondiaux.
Un autre projet clé initié par les BRICS est la création de la Nouvelle Banque de Développement (NDB), dont le but est de financer des projets d’infrastructure et de développement durable dans les pays membres des BRICS et dans d’autres nations en développement. Les efforts des BRICS incluent également le développement de systèmes interbancaires alternatifs au SWIFT, la création d’un système financier non basé sur le dollar et l’élaboration d’une monnaie commune. Des initiatives comme le BRICS Pay visent à augmenter les échanges en utilisant les devises nationales respectives.
En particulier, la Russie, la Chine et l’Inde prévoient de lancer leurs monnaies numériques pour les transactions commerciales d’ici 2025, ce qui permettrait d’effectuer des échanges sans recourir au réseau global SWIFT. Le Kazakhstan, pour sa part, envisage de déployer progressivement le tenge numérique d’ici la fin de 2025.
Le Kazakhstan, un pays qui n’est pas étrangers aux organisations régionales
En outre, le Kazakhstan fait partie de l’Union économique eurasiatique avec la Russie, la Biélorussie, l’Arménie et le Kirghizstan. Cette union vise à renforcer la coopération avec les BRICS, facilitant ainsi l’utilisation conjointe des technologies et des préférences commerciales. Le double rôle de la Russie au sein des BRICS et de l’UEEA pourrait favoriser ce rapprochement.
Un autre vecteur de collaboration pour le Kazakhstan est l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), dont il est membre aux côtés de la Chine, de la Russie, de l’Ouzbékistan, du Kirghizstan et du Tadjikistan. L’OCS, principalement une organisation de défense, peut coopérer avec les BRICS sur des questions économiques, ouvrant la voie à une synergie renforcée entre les deux entités.