Astana et Moscou ont convenu d’augmenter les quotas de sucre russe importé au Kazakhstan à 220.000 tonnes, anticipant une hausse de la demande estivale. Cette décision intervient après des négociations bilatérales et dans le contexte de restrictions d’exportation.
100.000 tonnes de sucre russe de plus pour le Kazakhstan
Au cours d’une période où la sécurité alimentaire et les fluctuations des marchés mondiaux sont au premier plan des préoccupations économiques, le Kazakhstan et la Russie ont renforcé leur collaboration dans le secteur agro-alimentaire. Le 17 mai 2024, lors d’une réunion à Kazan, Serik Zhumangarin, Vice-Premier ministre du Kazakhstan, et Alexey Overchuk, Vice-Président du gouvernement russe, ont discuté de l’augmentation des quotas d’importation de sucre russe vers le Kazakhstan.
Ces discussions, qui s’inscrivent dans une démarche de préparation au pic de consommation estival, ont abouti à un accord pour porter le quota total à 220.000 tonnes, ce qui représente une hausse significative par rapport au quota initial de 120.000 tonnes annoncé plus tôt dans l’année.
Une exception qui doit encore être approuvée par la Commission économique eurasienne
Cette décision stratégique fait suite à l’introduction par le gouvernement russe d’une interdiction temporaire d’exportation de sucre jusqu’au 31 août 2024, visant à stabiliser les prix internes face à une possible pénurie. Toutefois, une exception a été faite pour le Kazakhstan, soulignant l’importance des relations économiques et politiques entre les deux pays. Cette mesure exceptionnelle est perçue comme un geste de bonne volonté de Moscou envers Astana, qui a également imposé des restrictions similaires sur les exportations de sucre peu après la Russie.
Le renforcement des quotas d’importation de sucre est crucial pour le Kazakhstan, surtout après que les autorités ont signalé début mai 2024 que les stocks disponibles seraient insuffisants pour couvrir la consommation jusqu’à la prochaine récolte. L’accord sur l’augmentation des quotas intervient donc à un moment critique, assurant une continuité dans l’approvisionnement en sucre et prévenant d’éventuelles crises alimentaires ou inflationnistes liées à ce produit de base. La décision finale sera examinée lors de la réunion du Conseil de la Commission économique eurasienne le 29 mai 2024, où les conséquences de cette augmentation seront discutées plus en détail, avec la participation d’autres membres de l’Union économique eurasienne.
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