En 2023, la Coalition contre la torture au Tadjikistan a enregistré 16 témoignages appuyés de preuves de victimes présumées de torture. Le rapport de l’année souligne la persistance de pratiques inhumaines, malgré les efforts de sensibilisation.
La torture, un moyen d’obtenir des aveux mais aussi d’humilier
Le Tadjikistan continue d’avoir recours à la torture. En 2023, la torture au Tadjikistan a été principalement rapportée comme un moyen de contraindre à des aveux ou de punir. Les victimes, souvent des hommes de 35 à 60 ans, ont subi des détentions arbitraires et des violences physiques, incluant des chocs électriques et des menaces d’agression sexuelle. Ces actes inhumains visent non seulement à obtenir des aveux mais aussi à humilier et à réprimer les individus, témoignant d’une violation flagrante des droits humains fondamentaux.
Parmi les 16 victimes comptabilisées par la Coalition contre la torture en 2023, cinq sont des femmes, et deux sont mineures, preuve que la torture transcende les groupes d’âge et de genre. La majorité des plaintes concerne des actes commis par les forces de l’ordre, révélant un sérieux problème de gouvernance et de contrôle interne au sein de ces institutions.
Un processus judiciaire trop opaque, suffisant pour décourager les victimes à obtenir justice
Les avocats et les victimes font face à des obstacles majeurs, comme le manque d’accès immédiat aux détenus et le refus des autorités de prendre en compte les preuves de torture. Le processus judiciaire est souvent long et opaque, décourageant les victimes de poursuivre leurs plaintes et permettant aux coupables d’échapper à la justice.
Pour la Coalition contre la torture, il est urgent de mettre en place un mécanisme indépendant pour enquêter sur les allégations de torture. La sécurité des victimes et des témoins clés doit être garantie pour protéger l’intégrité du processus judiciaire. Des réformes législatives sont également nécessaires pour assurer une justice transparente et équitable pour tous les citoyens du Tadjikistan.
Ce rapport met en lumière la nécessité d’une réforme judiciaire profonde au Tadjikistan pour combattre la torture et assurer le respect des droits de l’homme. La communauté internationale et les organisations locales doivent collaborer pour mettre fin à ces pratiques barbares et soutenir les victimes dans leur quête de justice et de dignité.
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