Entre janvier et avril 2024, 115.000 Ouzbeks travaillant à l’étranger sont rentrés dans leur pays natal, a annoncé Shavkat Mirziyoyev, le président de l’Ouzbékistan. Il a ordonné de faire en sorte que tous trouvent un emploi.

Réintégration et emploi : une priorité nationale pour l’Ouzbékistan

Face au mauvais traitement infligé en Russie aux ressortissants d’Asie centrale, beaucoup rentrent dans leur pays natal. L’Ouzbékistan, à lui seul, a vu le retour (depuis différents pays) d’un total de 115.000 de ses ressortissants entre janvier et avril 2024.

Le retour des migrants ouzbeks s’est fait en deux vagues principales : 58.000 personnes sont rentrées entre janvier et mars 2024, suivies de 57.000 autres en avril 2024. Face à ce phénomène, Shavkat Mirziyoyev, le président de l’Ouzbékistan, a souligné l’importance de trouver des emplois pour ces travailleurs revenus au pays et de résoudre leurs problèmes sociaux. Pour cela, une plateforme d’information unique sur la migration sera créée pour centraliser les données et améliorer la gestion des retours. Cette initiative vise à faciliter la réinsertion des migrants dans le marché du travail ouzbek et à offrir un soutien adapté à leurs besoins.

L’Agence de la migration extérieure réformée

L’Ouzbékistan s’attend à ce que 300.000 citoyens supplémentaires reviennent d’ici la fin de l’année 2024, ce qui accentue la nécessité de renforcer les capacités d’accueil et d’intégration. Pour préparer le terrain, le président a également réformé l’Agence de la migration extérieure du travail sous l’égide du ministère de l’Emploi. Cette réforme prévoit que « le travail à l’étranger commence dans la mahalla » (communauté locale), en intégrant des principes de préparation et d’accompagnement des futurs migrants dès leur localité d’origine. Ceux qui manquent de qualifications recevront une formation ciblée pour répondre aux demandes des employeurs étrangers, avec un objectif ambitieux de dépêcher 150.000 personnes vers des pays à haut revenu.

Le retour massif des migrants ouzbeks pose un défi majeur mais aussi une opportunité pour l’économie nationale. Le gouvernement ouzbek, en mettant l’accent sur l’emploi et la formation, montre sa détermination à transformer ce défi en vecteur de développement social et économique.