Pénurie d’eau en Asie centrale : discussions clés à Bichkek
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Le 6 mai 2024, la capitale kirghize a accueilli une conférence internationale dédiée aux défis croissants liés à la gestion des ressources hydriques en Asie centrale. Cet événement a mis en lumière les problèmes urgents et les solutions potentielles pour faire face à la pénurie d’eau dans la région.

Revoir les accords sur l’utilisation des eaux transfrontalières

Les discussions à Bichkek ont souligné l’ampleur de la pénurie d’eau, qui est devenue une des problématiques majeures non seulement pour le Kirghizstan mais pour toute l’Asie centrale. Marat Imankulov, secrétaire du Conseil de sécurité du Kirghizstan, a évoqué les problèmes d’épuisement, de pollution et de réduction des ressources en eau douce, exacerbés par le changement climatique et la dégradation de l’environnement. Cette situation critique menace l’approvisionnement en eau potable, indispensable à la survie de la région, qui pourrait faire face à un déficit significatif d’ici 2050.

Les participants, parmi lesquels des experts gouvernementaux, des scientifiques et des membres de la communauté internationale, ont reconnu la nécessité de réviser les accords sur l’utilisation des eaux transfrontalières, souvent obsolètes. Ces accords, hérités de l’époque soviétique, ne reflètent plus les réalités actuelles ni les besoins des pays concernés. Une coopération régionale renforcée et des dialogues ouverts sont essentiels pour redéfinir les modalités de partage des eaux et garantir un développement équitable et durable.

Des partenariats internationaux pour la construction de nouvelles infrastructures

La conférence a également été l’occasion de présenter des stratégies pour aborder la gestion de l’eau à différents niveaux. Parmi les solutions proposées figurent la protection accrue des glaciers, la modernisation des infrastructures hydrauliques et la promotion de technologies agricoles moins gourmandes en eau, comme l’irrigation au goutte-à-goutte. La nécessité de digitaliser le cadastre de l’eau a également été soulignée pour une meilleure gestion et surveillance des ressources.

Un autre point crucial abordé fut le développement de partenariats internationaux pour la construction de nouvelles infrastructures, telles que la station hydroélectrique Kambarata-1, impliquant le Kirghizstan, le Kazakhstan et l’Ouzbékistan. Ce projet est perçu comme un modèle de collaboration qui pourrait équilibrer les besoins énergétiques et agricoles à travers la région. La création d’un consortium énergétique régional a été proposée pour faciliter la gestion et l’utilisation partagée des ressources en eau et en énergie, promouvant ainsi une intégration économique et environnementale plus profonde entre les pays de l’Asie centrale.

Illustration www.freepik.com.

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