La ville d’Almaty (Kazakhstan), envahie par les animaux errants, a décidé de prendre des mesures inédites pour résoudre cette problématique et privilégie une approche humaniste.
Animaux errants, une priorité pour Almaty
Dans un effort pour contrer la présence grandissante des animaux errants à Almaty, Berik Soltanbayev, chef du département des entreprises et des investissements, a annoncé lors d’une session extraordinaire du Maslikhat une augmentation substantielle des ressources allouées à cette cause. À partir de l’année prochaine, chaque district de la ville bénéficiera de brigades supplémentaires dédiées à la capture des animaux errants. Soltanbayev précise : « Nous avons augmenté le personnel du service vétérinaire de la ville de 22 unités et le salaire des employés de 30% ». Cette décision est renforcée par l’acquisition de 12 unités d’équipement spécial, soit une multiplication par deux (2,6) du nombre de brigades.
Cette initiative s’inscrit dans un contexte plus large de décentralisation des pouvoirs, comme l’explique Yerbolat Dosaev, Akim d’Almaty. En déléguant certaines responsabilités aux districts, notamment la capture des animaux errants, la ville espère une réponse plus rapide et plus efficace aux plaintes des résidents. Dosaev souligne la nécessité de cette mesure, en disant : « C’est une question souvent abordée lors des rencontres avec les habitants, où les parents expriment leur crainte de laisser leurs enfants seuls dehors, surtout le soir ».
La stérilisation comme solution
L’approche adoptée par la ville d’Almaty ne se limite pas à l’augmentation des ressources. Elle intègre une dimension d’humanisation dans le traitement des animaux capturés en privilégiant la stérilisation. « Nous capturons, vaccinons, et puçons les animaux, mais sommes contraints de les relâcher », admet l’Akim d’Almaty. Cette déclaration met en lumière les limites des infrastructures actuelles, incapables d’accueillir l’ensemble des animaux errants. Cependant, la ville ne néglige pas ces créatures pour autant, avec des bénévoles et des militants qui s’occupent d’eux et facilitent leur adoption.
L’effort de la ville se reflète également dans les chiffres. Six brigades opèrent quotidiennement pour capturer et transporter les animaux vers un centre de détention temporaire. Là, les animaux reçoivent des soins complets : diagnostic, traitement, et stérilisation. Le programme OSVV (capture, stérilisation, vaccination, et relâchement) a déjà permis la libération de 1 428 chiens et 64 chats, tous sous la supervision attentive de zoolontaires et de militants de la cause animale.