Face aux restrictions croissantes sur les routes traditionnelles à travers la Russie, le Kazakhstan inaugure un nouveau corridor de transport pour acheminer des marchandises vers l’Europe, en passant par le Turkménistan et l’Iran. Cette initiative, bien que plus coûteuse et plus longue, représente une solution vitale pour le transit des marchandises en période de sanctions.
Transport de marchandises : des accords ont été conclus avec le Turkménistan et l’Iran
Le Kazakhstan, confronté à la fermeture de plusieurs points de passage frontaliers entre l’Europe d’une part et la Russie et la Biélorussie d’autre part, se tourne vers une nouvelle voie de transit pour ses exportations vers l’Europe. Selon le ministère des Transports kazakh, le pays a conclu des accords avec le Turkménistan et l’Iran pour faciliter le passage des marchandises sanctionnées par cette route alternative. Cette décision intervient dans un contexte où huit des treize points de passage entre la Biélorussie et les pays européens sont fermés, de même que tous les points de passage entre la Russie et la Finlande. Ces fermetures, citées par le vice-ministre des Transports Satchan Ablaliev, ont entraîné une réduction significative de la capacité opérationnelle des points de passage européens, fonctionnant à seulement 40% de leur capacité normative.
Un trajet plus long et plus coûteux
Cette nouvelle route, bien que présentant des défis, offre une bouffée d’oxygène pour l’économie kazakhe. Les transporteurs kazakhs, confrontés à des temps d’attente prolongés aux frontières biélorusse-lituanienne et lettone, peuvent désormais envisager une alternative viable. Cependant, ce corridor n’est pas sans inconvénients. Le ministère des Transports reconnaît une augmentation des coûts de fret et une extension des délais de livraison sur ce nouvel itinéraire. Malgré ces obstacles, le corridor via le Turkménistan et l’Iran est salué comme une solution de rechange essentielle pour le transport de marchandises sous sanctions, surtout en cas de fermeture complète des points de passage frontaliers entre les pays européens et leurs voisins russes et biélorusses.
Bien que cette nouvelle route représente un défi logistique et financier, elle est cruciale pour maintenir les flux commerciaux entre le Kazakhstan et l’Europe dans un contexte géopolitique complexe. Ce corridor souligne l’importance de la diversification des voies de transit et la capacité d’adaptation des nations face aux changements politiques et économiques mondiaux.