Asie centrale : l’art du tissage tadjik et les chevaux Akhalteke font leur entrée à l’UNESCO
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Les trésors culturels de l’Asie Centrale brillent de nouveau sous les feux de la rampe internationale. Le Tadjikistan, avec son art ancestral et raffiné du tissage, ainsi que le Turkménistan, berceau des chevaux Akhalteke, symboles d’élégance et de noblesse, ont été mis à l’honneur lors de la 18e session du Comité interétatique du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO, le 4 décembre 2023.

L’art du tissage ancestral du Tadjikistan

La 18e session du Comité interétatique du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO, a été marquée par une décision importante : l’inclusion des savoir-faire traditionnels tadjiks dans la production d’atlas et d’adras. Ces textiles, profondément ancrés dans l’identité culturelle tadjike, représentent un héritage artistique et technique remarquable. L’UNESCO souligne que « le satin et l’adras sont deux types de tissus traditionnels produits au Tadjikistan. L’atlas est fabriqué à partir de fils de soie, tandis que l’adras est tissé à partir de fils de soie et de coton. » Cette reconnaissance vient célébrer un savoir-faire qui exige jusqu’à cinq mois de formation pour maîtriser les techniques de tissage.

L’art du tissage tadjik revêt une importance qui dépasse le simple cadre esthétique ; c’est un marqueur social et culturel de ce pays. Les femmes tadjikes, en particulier, chérissent ces tissus qu’elles considèrent comme une extension de leur identité. L’UNESCO ajoute que « la transmission de l’élément à la jeune génération favorise l’unité et la coopération entre les peuples de différentes régions », mettant ainsi en avant l’aspect unificateur et transgénérationnel de cette tradition.

La fierté turkmènes pour leurs chevaux Akhalteke

La dernière session de l’UNESCO a également vu l’inscription des traditions turkmènes d’élevage des chevaux Akhalteke et de leurs harnais ornés. Ces chevaux, élevés sur le territoire actuel du Turkménistan, ne sont pas seulement des animaux, mais des symboles de fierté et de tradition. Au Turkménistan, les chevaux Akhalteke jouissent d’une protection remarquable : ils possèdent des passeports, et en cas de décès, sont enterrés dans des cimetières d’État avec des honneurs officiels. Une pratique qui témoigne de la relation si particulière entre les turkmènes et leurs chevaux Akhalteke

Cette tradition s’inscrit dans une liste déjà riche de patrimoine immatériel de l’UNESCO, incluant notamment la danse lazgi du Khorezm, le pilaf ouzbek, ou encore le tissage de tapis turkmènes. L’inscription des chevaux Akhalteke et de leurs ornements vient ainsi enrichir un héritage culturel déjà riche, mettant en lumière l’importance de la préservation des traditions et savoir-faire uniques de cette région du monde.

 

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