Kirghizstan : un projet de loi pour bannir la publicité de services occultes
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Au Kirghizstan, le député Marlen Mamataliev a déposé un projet de loi visant à interdire la publicité des services occultes et mystiques. Cette mesure, en discussion publique, cherche à protéger les citoyens des manipulations et de l’exploitation financière.

Protéger les citoyens contre la manipulation psychologique

Le projet de loi présenté par Marlen Mamataliev vise à amender l’article 16 de la loi sur la publicité. Il propose d’y inclure l’interdiction de la publicité pour le chamanisme, la divination, le spiritisme, la clairvoyance, la magie ainsi que d’autres pratiques similaires. L’objectif est d’empêcher leur promotion sur Internet, à la radio et à la télévision.

L’initiative est motivée par le désir de protéger les citoyens kirghizes contre la manipulation psychologique. Souvent, les personnes se trouvant dans une situation difficile se tournent vers les extralucides et les sorciers, qui prétendent résoudre leurs problèmes grâce à des pouvoirs surnaturels. Ce projet de loi cherche à empêcher l’exploitation de la vulnérabilité des citoyens.

Les pratiques occultes, un métier qui peut rapporter gros à ses praticiens

Selon le politologue Denis Berdakov, ce marché est estimé à plusieurs millions de dollars par an, attirant à la fois l’élite et les couches les plus pauvres de la population. Les consultations peuvent coûter à partir de l’équivalent de 10 euros, et certains praticiens gagnent jusqu’à 300.000 euros par an.

En parallèle de la médecine officielle, une demande croissante pour la médecine non conventionnelle est observée au Kirghizistan. Cela inclut des pratiques variées allant de la psychothérapie et l’utilisation de plantes médicinales à des traitements alternatifs pour des maladies graves, comme le cancer, par des rituels et des concoctions de plantes puissantes.

Ce projet de loi soulève des questions importantes sur la balance entre la liberté individuelle et la protection des citoyens contre les pratiques potentiellement dangereuses ou trompeuses. La réponse de la société et des instances législatives kirghizes sera cruciale pour déterminer l’avenir de ces pratiques au sein du pays.

Illustration par Freepik

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