Un accord historique a été signé entre le Kirghizstan, l’Ouzbékistan et la Russie pour créer un nouveau corridor de transport multimodal à travers la mer Caspienne. Ce développement promet de transformer les échanges commerciaux et renforcer la coopération régionale.
Kirghizstan – Russie : le transport de marchandises ne prendra plus que 5 à 10 jours
Le 1er novembre 2023, un moment décisif s’est produit à Tachkent lors du premier Forum de Transport des pays membres de l’Organisation de Coopération de Shanghai. Les ministres des transports du Kirghizstan, de l’Ouzbékistan et de la Russie ont signé un mémorandum pour la création d’un nouveau corridor de transport multimodal. Ce corridor, baptisé « Kirghizstan-Ouzbékistan-Turkménistan-Mer Caspienne-Russie », vise à faciliter le commerce en contournant le Kazakhstan en passant par la mer Caspienne.
Selon le ministère des Transports et des Communications du Kirghizstan, ce nouveau corridor permettra le transport de marchandises depuis le Kirghizstan à travers l’Ouzbékistan jusqu’au port maritime de Turkmenbaşy au Turkménistan. De là, les marchandises seront acheminées par voie maritime à travers la mer Caspienne jusqu’au port maritime russe. L’utilisation de transport routier et ferroviaire est également prévue dans le cadre de ce projet. La durée estimée pour le transport de marchandises du Kirghizstan à la Russie variera de 5 à 10 jours, en fonction des conditions météorologiques en mer Caspienne.
Un corridor de transport multimodal
Ce nouveau corridor est décrit comme un projet à fort potentiel. Non seulement il promet de raccourcir les délais de livraison, mais il est aussi vu comme un catalyseur pour le développement économique des États participants. L’aspect multimodal de cette route commerciale – combinant transport routier, ferroviaire et maritime – est un facteur clé pour sa flexibilité et son efficacité.
L’application de cet accord dépendra de l’état de préparation des infrastructures portuaires le long de la mer Caspienne. Les pays concernés s’attendent à une mise en œuvre progressive, soulignant l’importance de l’adaptabilité et de la modernisation des infrastructures existantes. Ce projet, en pleine conformité avec les objectifs de coopération régionale de l’Organisation de Coopération de Shanghai, pose néanmoins des défis, notamment en termes d’harmonisation des politiques douanières et logistiques entre les pays participants.
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