Dans les sinueuses méandres de la géopolitique et de l’économie de l’Asie centrale, un projet ferroviaire ambitieux se dessine, promettant de remodeler les dynamiques régionales. Le projet de chemin de fer reliant l’Ouzbékistan, l’Afghanistan et le Pakistan, estimé à près de 7 milliards de dollars, s’annonce comme un pivot stratégique dans les échanges commerciaux et les interactions humaines au cœur de l’Asie.
Annoncé récemment, ce projet, s’étendant sur 760 kilomètres, reliera Termiz en Ouzbékistan, Logar et Mazar-i-Sharif en Afghanistan, pour finalement se connecter au réseau ferroviaire de Kohat au Pakistan. Ce chemin de fer ne se limite pas à une simple connexion physique ; il symbolise un couloir d’opportunités, promettant de réduire les coûts de transport de 40 % et les délais de livraison de cinq jours, facilitant ainsi l’accès du Pakistan aux marchés d’Asie centrale et de Russie.
Pour les nations enclavées d’Asie centrale, ce projet représente une ouverture vitale, offrant un accès direct aux ports maritimes du Pakistan à Karachi, Gwadar et Port Qasim. Cette infrastructure améliorera les liens commerciaux et culturels, mais aussi renforcera les relations politiques dans la région. De plus, l’Afghanistan, dépendant fortement du Pakistan pour le commerce, bénéficiera de ce réseau, facilitant la distribution des marchandises dans tout le pays par la route.
Prévu pour être achevé en 2027, ce projet pourrait stimuler le commerce et le tourisme régional en réduisant les coûts de voyage. Cependant, sa réussite dépend de la paix durable dans la région et de l’amélioration des relations entre les pays voisins. En effet, le rôle actif des pays impliqués sera crucial pour surmonter les défis de la mise en œuvre de ce projet. D’ici 2030, il est estimé que ce chemin de fer pourrait transporter jusqu’à 15 millions de tonnes de marchandises annuellement.
En conclusion, le chemin de fer Ouzbékistan-Afghanistan-Pakistan ne se contente pas de relier des points sur une carte ; il vise à tisser un réseau d’opportunités économiques, culturelles et politiques, redessinant ainsi le paysage géopolitique de l’Asie centrale. Ce projet illustre la nécessité de coopération transnationale pour surmonter les défis géographiques et politiques, et ouvre la voie à une ère de prospérité et de stabilité dans la région.