Le 9 novembre 2023, le président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine, est attendu à Astana, capitale du Kazakhstan, pour une visite officielle. Cet événement, à l’invitation du chef d’État kazakh, Kassym-Jomart Tokaïev, signale l’importance des liens entre les deux pays, a fait savoir le service presse du président du Kazakhstan.
Une rencontre diplomatique stratégique
L’agenda prévoit des négociations portant sur les aspects clés du partenariat stratégique russo-kazakh, une relation pivotale dans la région eurasiatique. Ce sommet est une opportunité pour les deux nations de consolider leurs accords économiques, politiques et sécuritaires.
En marge des discussions bilatérales, les deux présidents participeront, par vidéoconférence, au XIXe Forum de coopération interrégionale entre le Kazakhstan et la Russie qui se tiendra à Kostanaï. Cette plateforme est essentielle pour renforcer les échanges commerciaux et culturels, ainsi que pour développer des projets communs au bénéfice des deux pays. L’implication personnelle des deux chefs d’État témoigne de la volonté de renforcer une alliance déjà solide, dans un contexte géopolitique complexe.
Le Kazakhstan n’est pas signataire du Statut de Rome
Le Statut de Rome est le traité fondateur de la Cour Pénale Internationale (CPI), établissant les juridictions pour les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité, le génocide et le crime d’agression. Cette entité juridique internationale a émis, le 17 mars 2023, un mandat d’arrêt à l’encontre de Vladimir Poutine, l’accusant de crimes de guerre et de déportation illégale d’enfants ukrainiens. Cette action marque une étape significative dans les efforts internationaux visant à responsabiliser les dirigeants pour des actes considérés comme des violations graves du droit international humanitaire.
Le Kazakhstan, cependant, n’est pas signataire du Statut de Rome, comme l’avait rappelé en avril 2023 Aibek Smadiyarov, représentant du ministère des Affaires étrangères kazakh. De ce fait, le pays n’est pas tenu de répondre aux demandes de la CPI, incluant l’exécution des mandats d’arrêt. Vladimir Poutine ne sera donc pas arrêté lorsqu’il mettra les pieds sur le sol kazakh. Cette position soulève des questions sur l’efficacité du droit international et met en lumière les limites de l’action de la CPI, notamment dans des régions où elle n’est pas universellement reconnue ou acceptée.