La proposition de modification du drapeau national du Kirghizstan a suscité des réactions mitigées, notamment de la part du Président Sadyr Japarov, qui n’est pas convaincu par les changements suggérés.
Une initiative controversée
La question de la modification du drapeau kirghize, un symbole crucial de l’État, a été initiée par Nurlanbek Shakiev, président du parlement kirghize. Le projet de loi correspondant a été soumis à un débat public. Selon ses partisans, le changement vise à améliorer l’esthétique du drapeau. Cependant, cette proposition n’a pas rencontré l’unanimité sur les réseaux sociaux, nombreux étant ceux qui estiment que le drapeau actuel de la République est très beau et ne nécessite aucune modification.
Le président kirghize, Sadyr Japarov, a également partagé son avis sur cette question, dans un entretien à l’agence de presse Kabar : « Jusqu’à présent, l’opinion publique pensait que notre drapeau ressemblait à un tournesol et que cela empêchait notre pays de se relever. Il y a même eu des cas où des étrangers en visite chez nous disaient qu’il devait y avoir beaucoup de tournesols dans notre République ».
Les propos du président et l’avenir du drapeau
Sadyr Japarov reconnaît l’idée d’une modification : « Franchement, depuis notre indépendance, nous sommes très dépendants du monde extérieur. Peut-être est-il temps de revoir notre drapeau. Beaucoup de pays dans le monde ont modifié certains éléments de leurs drapeaux nationaux. Quant à l’initiative des députés, ils ne proposent pas de changer la conception du drapeau national. Ils suggèrent seulement de modifier les rayons du soleil pour éviter la comparaison avec un tournesol ».
Toutefois, Sadyr Japarov admet ne pas être convaincu par la version proposée : « Pour être honnête, je n’aime pas non plus la version qu’ils ont proposée. Les rayons du soleil ressemblaient à des épines. Après consultation avec des spécialistes, ils ont corrigé cela. La version corrigée ressemble vraiment aux rayons du soleil. Si, Dieu le veut, cette version est adoptée, nous ne serons plus dépendants. Désormais, cela semblera comme si le soleil brille et sourit sur nous. Je ne crois pas aux superstitions, mais nous devons espérer que désormais nous serons un pays développé et indépendant, comme les rayons du soleil qui passent par le tunduk sur notre drapeau ». En dépit de ces espoirs, la réaction mitigée à ces modifications suggère un chemin semé d’embûches avant de parvenir à un consensus national.