Chaque année, un nombre croissant de Kazakhs partent à l’étranger pour des soins médicaux. La Turquie, la Corée du Sud et Israël figurent parmi les destinations privilégiées pour ces traitements. Derrière ce phénomène, plusieurs raisons expliquent la défiance envers le système de santé local.
Les destinations prisées des Kazakhs pour le tourisme médical
La Turquie se distingue comme la destination favorite des Kazakhs pour les soins médicaux, avec plus de 15.000 patients qui s’y rendent chaque année. Selon Darina Demyan, directrice du développement du tourisme médical du Centre de développement d’Astana, ce choix s’explique par le coût compétitif des traitements, la qualité du service et l’hospitalité reconnue du pays.
La Corée du Sud arrive en deuxième position avec 12.500 mille Kazakhs qui s’y rendent annuellement, suivie d’Israël qui accueille environ 7.000 patients kazakhs chaque année. Bien qu’Israël soit l’un des pionniers du tourisme médical, le coût élevé des soins le rend moins accessible pour tous. Quant à l’Allemagne, bien que réputée pour la qualité de ses services médicaux, elle n’attire que 2.800 Kazakhs par an en raison de tarifs plus élevés.
Les raisons derrière le choix du tourisme médical
Selon Darina Demyan, la première raison évoquée est le manque de confiance en la médecine locale. De nombreux citoyens, après avoir rencontré des problèmes ou des obstacles, se retrouvent déçus par les services médicaux nationaux.
Ensuite, il y a des doutes sur la précision et la fiabilité des diagnostics au Kazakhstan. De nombreux citoyens estiment que les diagnostics à l’étranger sont plus précis et fiables.
La troisième raison concerne l’absence de traitements spécifiques dans le pays, poussant ainsi les patients à chercher des alternatives à l’étranger.
En outre, un manque d’information et de connaissance du système de santé kazakh prévaut. Beaucoup ignorent les procédures et opérations disponibles gratuitement dans le pays, lesquelles sont payantes, et basent souvent leurs opinions sur des expériences négatives partagées.
Enfin, toujours Darina Demyan, il y a un manque général d’information parmi la population sur les services médicaux disponibles, accentuant ainsi la tendance à chercher des soins à l’étranger.
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