L’Ouzbékistan, autrefois isolé sur la scène internationale, a récemment connu une augmentation significative de son afflux touristique. Avec des investissements majeurs et des réformes politiques, le pays cherche à se positionner comme une destination incontournable en Asie centrale. Quels sont les chiffres clés et les défis à relever ?
C’est officiel, au cours des huit premiers mois de 2023, l’Ouzbékistan a enregistré la visite de plus de 4,3 millions de touristes étrangers. Une hausse qui est le fruit d’une stratégie nationale visant à capitaliser sur le riche patrimoine historique du pays, notamment son rôle central sur l’ancienne Route de la soie. D’ailleurs, l’UNESCO a reconnu les efforts de l’Ouzbékistan en matière de préservation de son patrimoine, notamment dans des villes historiques comme Samarcande et Khiva. Sara Noshadi.
L’Ouzbékistan a investi 580 millions de dollars dans le complexe touristique « Silk Road Samarkand », démontrant ainsi son engagement envers le secteur touristique. Cependant, malgré cet investissement conséquent, le pays fait face à des défis structurels, notamment le manque de vols directs et d’infrastructures adaptées.
Depuis son accession au pouvoir en 2016, le président Shavkat Mirziyoyev a initié plusieurs réformes pour stimuler le tourisme. L’abolition des exigences de visa pour plus de 90 pays et la suppression des règles de déclaration des visiteurs étrangers en sont des exemples notables. De plus, un budget de 17,8 millions de dollars a été alloué au développement du tourisme pour 2024-2025.
Cependant, le secteur touristique ouzbek est confronté à des défis majeurs. Le manque d’hôtels adaptés, de services médicaux de qualité, ainsi que les barrières linguistiques sont autant d’obstacles à surmonter. De plus, la préservation du patrimoine culturel représente encore un défi pour les autorités locales.